Cette transcription est tirée d’une note écrite en 1861 par le capitaine Bonamy (). Le texte est en italiques et les commentaires en écriture droite insérés dans le texte :
Le chemin de fer hippomobile de la digue du Var a fait l’objet d’un livre détaillé de José Banaudo (), qui indique avoir trouvé l’essentiel des informations à la Bibliothèque de Cessole au musée Masséna à Nice. Il mentionne aussi que les quelques rares illustrations proviennent d’un article contemporain du journal « l’Illustration » et que des notes manuscrites du musée Masséna faisaient état d’une gouache du peintre Garin de Cocconato dont les responsables n’avaient cependant pas connaissance en 1991.
Le capitaine Bonamy en 1861 (), a été chargé de parcourir la vallée de la Vésubie et celle de la Tinée. Il a noté en particulier ceci :
« Du confluent de la Vésubie à Nice par le Var et la route du pont du Var
De ce point à Nice, la vallée du Var est trop connue pour que je la décrive ici.
On se rend naturellement à Nice par le moyen suivant :
Descente en wagon destiné au transport des matériaux à l’aide du chemin de fer américain placé sur la partie faite de la digue par l’effet de la seule pente: 11 km ….
La digue formera plus tard la route impériale N° 205 jusqu’à pont du Var »
Sur une gravure de Rouargue parue dans ce journal on voit une cariole sur rail remontant le var, tirée par un cheval avec des personnages sur la cariole. Selon Jacques Dalmasso de Nice, qui a passé son enfance à Lingostière et a connu des anciens cheminots du chemin de fer de Provence, la barrière séparant la route de Grenoble de la voie ferrée était faite à partir de ces rails et certains tronçons réutilisés de l’ancienne voie sont encore visibles en 2007.
Un examen de cette barrière au sud du pont sur la Var à Puget Théniers a permis de remarquer que la barrière est constituée de deux fers à U qui servent de lisse haute et de lisse intermédiaire.
Sur le plan joint on peut noter le profil particulier des montants qui seraient constitués des morceaux de rails découpés et fixés aux lisses par de gros rivets. Ces montants ont été entaillés au niveau des lisses.
Pour ce qui concerne la partie du train des Pignes dans le département des Alpes Maritimes on peut voir également de petits tronçons isolés de barrière constitués de la même façon
Banaudo José, Le siècle du train des Pignes, 1991, éditions du Cabri
Bonamy - capitaine, Rapport sur la reconnaissance faite par le capitaine du Génie Bonamy du 8 août 1861 au 18 inclus, collection du Ministère de la défense, SHD, département de l’armée de terre, A 4 sect 1 parag 5, Con 1, N°48
Imbert Léo, Les communications dans l’ancien Comté de Nice, Nice Historique N° 165 année 1954