Le Bibliothgèqe du Vaticvv Mise à

 

GALERES PONTIFICALES
                                                                        

                                                                                Mise à jour juillet 2015

 

Dans la salle Sixtine du musée du Vatican (voir bibliographie), on peut contempler un grand tableau dans l’angle Nord -Est où sont représentées des galères se mettant en place contre les Turcs.

L’inscription indique

« INSTRUIT HIC SIXTUS CLASSES, QUIBUS AEQUORIA PURGET, ET SOLYMOS VICTOS SUB SUA JURA TRAHAT »

On voit très distinctement quatre galères plus trois autres vaguement dans le lointain, et un bateau d’un autre type au fond.

Elles voguent parallèlement et on les voit par bâbord.

Celle qui est au premier plan est peut être la galère capitane car elle porte beaucoup plus d’oriflammes que les autres.

Les quatre bateaux sont très  semblables en taille et en équipement à part le château

arrière. Ils sont à voile latine (alla trina)

 

Description des galères

 

Elles ont toutes un grand mât et un mât plus petit à l’avant. Elles comportent vingt deux rames en deux fois onze sur chaque bord. Il n’y a pas de rames au niveau du grand mât.

La chiourne est protégée par un petit toit incliné qui court le long du bateau.

A la proue il y a une toiture à deux pans dont l’arête est dans le sens du bateau.

Sur la galère la plus proche on  distingue deux ouvertures mais on ne voit pas ce qui se trouve à l’intérieur.

(En principe sur les galères les canons étaient dans l’axe du bateau à l’avant).

A l’arrière on distingue une petite échelle  en bois  entre la dernière rame et le château.

Il semble que le système de rames est à « gallochia » car il semble qu’il y ait des pièces de bois en consoles sous les rames.

Celles ci sont plus fines côté bateau que sur la partie qui bat l’eau.

L’éperon est très long, et si l’on prend pour unité la longueur de la galère hors éperon, celui-ci représente à peu près le tiers de la longueur du bateau.

La longueur du grand mât est des deux tiers de la longueur du bateau ; le petit mât avant mesure un peu plus du tiers de la longueur de la galère.

Le grand mât est haubané par quatre cordages sur chaque bord. On voit le système de mouflage. Il en est de même pour le petit mât.

Le sommet des mâts est légèrement évasé avec un dessus plat.

Il semble y avoir un autre cordage servant peut être à manœuvrer l’antenne qui supporte la voile.

Celle ci est amenée et serrée le long de l’antenne en quatorze points.

Sur les deux bateaux les plus proches l’antenne avant n’est pas équipée de voile.

Près de l’extrémité des antennes on peut voir deux cordages de fixations, un à bâbord et un à tribord avec système de mouflage.

Les antennes sont reliées aux mâts près du sommet.

Près du point d’amure on voit aussi un système de haubanage fixé sur les deux bords

Les châteaux arrière sont différents sur chaque bateau. La longueur parait être du dixième de la longueur du bateau. Sous le château arrière on distingue un hublot sur chaque bord

Sur l’arrière du toit du château il y a un fanal.

Aux quatre angles du toit du bateau le plus proche on voit un pavillon triangulaire jaune.

Il y a de nombreuses oriflammes rectangulaires sur chaque bord ainsi que sur l’éperon de la galère la plus proche.

A l’extrémité de chaque éperon il y a un petit pavillon triangulaire qui semble d’une couleur différente selon le bateau.

En tête des antennes, il y a de très longues oriflammes très décorées

En plus des rameurs que l’on ne voit pas il y a beaucoup de monde à bord y compris sur les toits protecteurs de la chiourne, sur le toit avant et sur l’éperon.

Il s’agit probablement de l’infanterie embarquée.

 

La salle sixtine a été créée vers 1587 sous le règne du Pape Sixte Quint.

Notons que la bataille de Lépante a eu lieu en octobre 1571 sous le règne de Pie V.

 

Définition

 

Gallochia : dispositif pour déplacer vers l’extérieur le point d’appui de la rame afin d’augmenter le moment au sens mathématique pour un même effort et donc la vitesse;

Bibliographie 

La Bibliothèque du Vatican - éditions Citadelles et Mazenod  2012 pages 206 et 258, 259