Mise à jour janvier 2020
Plusieurs personnes de ce nom se sont intéressées au problème du gaz et de sa fabrication
Philippe Lebon 1767 - 1804
Extrait d’un article diffusé sur Internet :
« Ingénieur des ponts et chaussées, professeur à Paris, fit des essais pour l'emploi de gaz provenant de la combustion et de la distillation des bois pour l'éclairage, prit un brevet pour ses thermolampes 1799, obtint la concession d'une partie de la forêt de Rouvray pour poursuivre ses expériences, déposa des additions à son brevet pour l'emploi du gaz dans des moteurs 1801, inventant le premier moteur à combustion interne, appelé pour éclairer le sacre de Napoléon, on retrouva son corps dans les fourrés le lendemain de la cérémonie »
Dans un autre article diffusé sur Internet (Philippe Lebon –wikipedia) on peut lire :
« En 1786, ses travaux le conduisent à mettre en évidence les propriétés du gaz de distillation du bois, qu'il appelle gaz hydrogène carburé ou gaz hydrogène. Il l'utilise par la suite pour l'éclairage et le chauffage, avec une première application pour l'éclairage de la ville de Paris, après avoir obtenu le 21 septembre 1799 le brevet pour sa « thermolampe » qui va révolutionner l'éclairage urbain. Il installe pour la première fois ce système dans l'hôtel de Seigneley à Paris le 11 octobre 18013. Le système se compose d'un vaste four à bois dont les gaz, produits par distillation, sont acheminés au moyen de tuyaux dans les différentes pièces de l'hôtel pour les éclairer, tandis que le chauffage de l'hôtel est assuré par la chaleur produite par le four.
William Murdoch, élève et collaborateur de James Watt, s'appuie par la suite sur les travaux de Lebon et améliore le système. Londres voit ses premières rues éclairées avec des lanternes à gaz à partir de 1807, sous l'impulsion de l'Allemand Frédéric-Albert Winsor. En 1816, la compagnie Winsor arrive à Paris où elle initie l'éclairage au gaz. »
Débuts obscurs du gaz d’éclairage, - extrait - dossier consultable sur Internet
Encouragé dans mes premières recherches sur les combustibles, je m’en suis fait un objet de méditation. J’ai souvent contemplé mon bois se consumer, tantôt sans flamme, mais avec beaucoup de fumée, alors que je me chauffais très mal ; tantôt avec flammes mais peu de fumée, et alors je me chauffais bien.
Philippe Lebon
« C’est vers 1790, lors d’un séjour à Brachay, son village natal, pour rendre visite à son père malade, que Philippe Lebon (1767 – 1804) comprend tout l’intérêt de l’éclairage au gaz en exposant un flacon rempli sciure de bois aux braises du foyer familial. L’année précédente il était sorti major de sa promotion à l’école des Ponts et Chaussées de Paris dont le programme comporte de solides enseignements tant en physique qu’en chimie.
A partir de ce moment et durant les 14 années qui lui restent à vivre, il va se consacrer corps et âme à son objectif : fabriquer du gaz pour l’éclairage et le chauffage. En réalité, Lebon aura toujours le plus grand mal à mener de front d’une part sa carrière d’ingénieur des Ponts et Chaussées et d’autre part le développement de son invention qui lui apparaît de très loin comme son activité la plus intéressante et la plus importante. A cet égard les six années qu’il passera en début de carrière à Angoulême, loin de Paris et de son activité scientifique, seront vécues comme une véritable relégation.
Bien que dès le départ Lebon n’exclut pas, en principe, l’utilisation de la houille, c’est vers la distillation du bois qu’il s’oriente pour réaliser ses expériences.
Or à l’époque, le mot « distillation » désigne toute opération qui permet de recueillir des produits volatils par chauffage d’un corps ou d’un mélange. Bien sûr, la majorité des composants du bois sec ne sont pas distillables ; il s’agit en effet pour l’essentiel :
On notera déjà que, contrairement à la houille, dans le bois même parfaitement sec, l’oxygène représente plus du tiers du poids total, ce qui est un handicap certain.
La réaction réalisée par Lebon est en fait une pyrolyse, ou craquage thermique, réalisé à une température que l’on peut estimer (Lebon ne l’ayant jamais mesurée) à 550 – 650 °C. De plus, compte tenu de la technique de chauffage de ses cornues, il est certain que l’homogénéité de cette température était loin d’être assurée au sein du milieu réactionnel. Tout chimiste vous dira qu’à 500°C, en chimie organique, la sélectivité est un leurre.
Dès le départ le problème de l’épuration du gaz produit fut crucial pour Lebon mais jamais il ne put dépasser le stade du lavage à l’eau. Dans ces conditions, il obtenait :
Selon toute vraisemblance le gaz obtenu par Lebon renfermait principalement de l’hydrogène, du méthane, du monoxyde de carbone, du gaz carbonique, de l’azote mais également une partie des composés de l’acide pyroligneux, non totalement éliminés par lavage. A noter que la présence de CO2 est très gênante car elle tend à diminuer sensiblement le pouvoir éclairant du gaz fabriqué. Lebon lui-même appelle ce dernier "gaz hydrogène" nom qui va lui rester pendant près de trente ans.
A deux reprises l’inventeur proposera des démonstrations de son système d’éclairage à partir de son thermolampe, fournissant à la fois la lumière et le chauffage pour les habitations. Toutefois ces essais ne comportèrent aucune suite industrielle et commerciale. Plus que l’aveuglement du public et des autorités, si souvent accusé, il faut incriminer l’odeur épouvantable de ce gaz non épuré. Il est bien caractéristique à cet égard que dans son brevet de 1799, Lebon préconise de réaliser la combustion dans un appareil transparent clos avec arrivée de gaz frais, arrivée d’air et évacuation des gaz brûlés vers l’extérieur.
Voilà certainement la pierre d’achoppement du gaz d’éclairage à ses débuts : il pue encore plus que les lampes à huile de colza. A cet égard on comprend que les Anglais furent dès le départ plus indulgents pour le gaz car leurs lampes, alimentées à l’huile de poisson, constituaient déjà un record olfactif difficile à surpasser »
Voir aussi sur Internet : Histoire du gaz manufacturé
Charles Louis André Lebon 1799 – 1877
La parenté avec le précédent si elle existe est lointaine
Il a été notamment l’entrepreneur qui a réalisé l’usine à gaz de Nice et l’éclairage public, mis en service en 1854 après de longues négociations. L’éclairage au gaz de la ville avait été envisagé dès 1846
1847 : Création de Lebon et Cie, société d’éclairage au gaz.
1853 : Cotation à la bourse de Paris Développement de concessions en France, Espagne, Algérie, Egypte.
En 1841, il avait obtenu le premier contrat d'éclairage par le gaz de Barcelone, en 1843 il obtenait celui de Valence, en 1845 celui de Cadix. C'est le 23 mars 1847 que la Société actuelle fut fondée sous le nom de « Compagnie Centrale d'Éclairage par le gaz » pour les villes de Dieppe, Pont-Audemer, Honfleur et Chartres.
C’est lui qui a réalisé en 1854 avec son fils l’éclairage au gaz de la ville de Nice
Voir dossier Internet :
Il a été consulté en 1863 par la ville de Turin. Voir ci-dessous texte de cette lettre
« Paris, le 26 janvier 1863
Monsieur Lebon à Nice
Ingénieur de l'usine à gaz
Cher Monsieur,
J'ai bien reçu votre lettre (Barcelone) du 21 courant et selon votre désir d'adresser, par ce même courrier, à M. Maunoury, à Alexandrie, Égypte, une lettre de recommandation auprès de Monsieur Richard Koénig, négociant bien placé à Alexandrie.
Et maintenant je m'adresse à vous.
Vous comptez être prochainement à Nice. Je n'ai rien d'autre à vous dire en ce moment de notre établissement de Turin que de vous prier d'aller le visiter dès que vous en trouverez le temps. Mon agent, M. Thiellement, que je préviens par ce même courrier, entrera dans tous les détails avec vous et vous fournira tous les renseignements que vous voudrez lui demander.
Quand vous reviendrez à Paris, après avoir examiné toutes choses par vous-même, vous pourrez alors revenir sur les ouvertures déjà faites et les discuter utilement, avec connaissance de cause de part et d'autre.
Recevez mes bien sincères salutations.
Hyppolite Worms »
Eugène Lebon 1828 -1907
Fils du précédent avec qui il a été associé puis ils se sont séparés
Groupe Lebon
Les activités de ce groupe continuent toujours Il est coté sur Euronext Paris