Grand Chemin de Monaco à Roquebrune Cap-Martin

VIEUX CHEMIN DE DALUIS A ENTREVAUX


Mise à jour mars 2018

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chemin puget gilette en 1795

chemin entrevaux puget en 1795

saint martin nice 1795

site ascros 06260

 

 

Photos Jacky Sarale

Prospection Roger et Paule Joelle Picco, Jacky Sarale, Raoul Barbès

On voit une des piles de l'ancien pont en aval de Daluis avec les réservations pour les contrefiches en bois. On devine l'amorce du chemin en rive droite

De gauche à droite: ponts en aval de Daluis, deux vues du chemin au confluent du pont de Gueydan, entrée nord d'Entrevaux

Cette étude a pour but d’essayer de reconstituer cette route telle qu’elle était en 1795, d’après le rapport de deux militaires qui avaient pour mission de reconnaître et commenter les diverses voies possibles pour relier les armées entre Nice et Barcelonnette. Cette note a été établie le 26 floréal an 3 (15 mai 1795) par Aréna adjudant général chef de brigade et Florence Le Fort officier du Génie (). Ci-dessous a été reproduit l’extrait concernant le secteur étudié.

« De Daluis au pont de Gueidan (Gueydan) on compte deux heures. Le chemin est mauvais jusqu’à la vue de Sausse (Sausses) près d’une rivière qui descend du vallon de Betoune ? (ravin de la Vignasse ?) de l’autre côté du Var à l’est. On voit le col de la Roue (col de Saint Léger ?) la cime Callette (Colletta ? ou crête de la Lette ?) et plus bas le village Saint Léger (Saint Léger) qui se trouve dans une gorge.

Entre Daluis (Daluis) et Sausse, on passe au pied de la crête du col Saint Pont (Content ? ou Martignac ?) qui forme deux branches avec le mont Saint Honoré qui se termine à la cime de Forciau.

Avant d’arriver au pont de Gueidan on laisse sur la droite dans la montagne le Catelet (Castelet) et cinq petites gorges d’où descendent autant de petits ruisseaux.

De l’autre côté du Var à l’est on voit la montagne de Saumore (Saumore). Du pont de Gueidan à Entrevaux (Entrevaux) il y a pour une heure de marche »

 

A Daluis a été créée une déviation avec un grand pont qui évite l’ancien tracé à travers le village.

On peut supposer que la route existant en 1795 traversait le village. Un peu en aval de Daluis il semble que le chemin traversait le Var à gué, car au niveau de la clue qui existe au pied de la crête de la Faye (borne 100 de la carte 3641 OT TOP 25 au 1 :25000ème), on voit une portion de chemin à l’est du pont actuel qui redescend vers le Var au nord. En aval du pont on voit la pile centrale avec des trous de boulin ou  des emplacements pour l’encastrement des contreforts et les culées d’un pont ancien peut-être en bois qui devait permettre de repasser en rive droite en aval de la clue. On distingue vaguement une amorce de chemin en rive droite.

On peut supposer que jusqu’en en aval d’Enriez le chemin restait en rive droite, suivant grosso modo le tracé de la route D 2202 actuelle.

En aval d’Enriez il semble que le chemin retraversait le Var à gué car un peu en amont du pont de Gueydan on voit un chemin en rive gauche. On distingue bien le chemin en rive gauche au niveau de la clue.

Jusqu’à Entrevaux il est vraisemblable que le chemin restait en rive gauche, correspondant probablement à la petite route qui dessert le quartier du Brec, et il entrait dans le village d’Entrevaux par la porte de France. Entre le Brec et Entrevaux ce chemin existe toujours.

En aval d’Entrevaux a existé un chemin en rive gauche mais il est en très grande partie coupé par les éboulis et en 1795 le trajet d’Entrevaux à Puget Théniers se faisait en passant par Glandèves

 

Bibliographie
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                 

Aréna et Florence Le Fort, Mémoire sur la reconnaissance des communications de l’Armée d’Italie avec celle des Alpes, faite en vertu des ordres du général en chef Kellermann en date du 26 floréal  troisième année de la République.

Collection du Ministère de la Défense, SHD, département de l’armée de Terre, 1 VD 34, art 4 sect 1, parag 5, C1, N° 37