Point du Ramingao à Roquebrune Cap-Martin

CRECHES DE NICE 06

Mise à jour janvier 2021

Extraits du Journal de Nice et du Phare du Littoral

 

Dimanche 26 mai 1867

 

Les crèches à Nice

… cette charitable institution manque à Nice (suivent de longues considérations sur la condition ouvrière)…Nous essaierons de prouver après un aperçu sur la nécessité des temps de prouver que (la famille) devra se reconstituer comme il se peut et surtout comme il se doit. Signé Christian

 

Dimanche 2 juin 1867

 

Les crèches à Nice

 

(Longues considérations sur la condition ouvrière)… Faut-il désespérer qu’à cette dure nécessité des temps l’esprit inventif de la charité chrétienne ne puisse opposer une de ces saintes et généreuses institutions qui réparent ou atténuent au moins les maux qui frappent la Société ? Ne croyez pas à cet abandon de l’humanité par la Providence. A l’atelier elle oppose la crèche. Signé Christian

 

Vendredi 14 juin 1867

 

Les crèches à Nice

 

… les petits enfants de Nice n’ont pas l’établissement où l’on puisse les recueillir pendant les heures de travail des mères…La crèche est le point de départ de l’éducation physique et morale de l’enfant pauvre… Sans la crèche il manque un chainon à ce lieu de bienfaisance… c’est cette lacune qu’i faut combler à Nice… signé Christian

 

Dimanche 18 aout 1867

 

Lettre de l’auteur des articles sur un projet de création de crèches

 

…Pendant mon séjour à Paris, j’ai eu l’occasion de m‘entretenir de ce projet avec quelques niçois. Je les ai trouvés pleins de bonne volonté et prêts à nous secourir…recueillez dès aujourd’hui les offres que les âmes charitables voudront bien nous faire…signé Christian

 

Lundi 3 Février 1868

 

C’est ce soir …qu’a lieu le bal donné… au profit des crèches

Qu’est-ce que la crèche ?

Le crèche est fondée pour recevoir de enfants nouveaux-nés des ouvrières qui travaillent hors de chez elles. On y reçoit aussi tous les enfants encore trop jeunes pour entrer à l’asile. Les mères donnent une contribution de 15 centimes pour un enfant et de 25 centimes pour deux.

La crèche est ouverte de 7 heures du matin à 7 heures du soir. Les mères viennent allaiter leurs nourrissons quatre fois par jour. Dans l’intervalle, des boissons et des soupes sont distribuées par des berceuses qui veillent également à l’état de propreté des nouveaux-nés.

La première crèche ouverte à Nice sera inaugurée vers la fin de février. Elle est située rue Ségurane près de la place Napoléon à l’étage au-dessus de la salle d’asile…

 

Mercredi 5 février 1868

 

Le promoteur des crèches à Nice dont nous regrettons de ne pas pouvoir dévoiler le nom, qui se cache sous un pseudonyme masculin nous adresse ce matin la lettre suivante :

A Messieurs du Journal de Nice le 4 février 1868

A vous Messieurs les témoignages  de notre reconnaissance. Dès le 25 mai 1867 vous avez ouvert les colonnes du Journal de Nice à l’exposé des motifs nécessitant la fondation des crèches, et depuis vous n’avez cessé de proclamer qu’elle est d’utilité publique, qu’elle est une aide, non une aumône pour la famille de l’artisan. Hier a eu lieu…la fête pour la fondation d’un crèche… le patronage de Mr le Préfet et de Mr le Maire, qui nous a fait don d’un local, complètent et réalisent notre espérance…on a compris (que l’oeuvre) est essentiellement préservatrice de l’état physique  et moral de la petite enfance, en même temps qu’elle garantit la seconde… agréez…signé Christian

 

Mercredi 12 février 1868

 

(Résultat des sommes recueillies lors du bal  du 3 février 1868)

…la somme ci-dessus recueillie de 7700 f a été provisoirement déposée à la Caisse de Crédit. L’emploi en sera fait par les soins d’un comité dont nous ferons connaitre prochainement la composition

 

Samedi 28 mars 1868

 

Le zélé créateur des crèches à Nice qui cache son dévouement généreux sous le pseudonyme de Christian nous écrit :

Que devient la crèche ?...les ouvriers quittent samedi...leur lenteur a quelque peu usé de ma patience…

(au Journal de Nice) si j’ai été la plume vous avez été la parole

…je crois que l’on doit comprendre la crèche comme une oeuvre éminemment sociale…signé Christian

 

Dimanche 19 avril 1868

 

…A la dernière assemblée du patronage des crèches à la Sorbonne, Mr de Malarce a émis quelques iodées utiles à vulgariser. Ainsi Mr de Malarce a exposé que la crèche n’est pas seulement la garderie perfectionnée des petits enfants mais que c’est aussi l’école normale des mères. Les ouvrières savent peu comment on élève un enfant. Les directrices des crèches guidées par les médecins qui visitent régulièrement ces établissements, arrivent par l’expérience de chaque jour, de chaque heure,  sur tant d’enfants et si divers, à formuler les meilleurs pratiques, le meilleur régime hygiénique et moral pour l’élevage des petits enfants.

Elles instruisent les mères pour que les enfants soient traités comme à la crèche. C’est là, dit Mr Malarce le secret de la transformation si heureuse qui se constate dans la santé et le moral des enfants qui fréquentent les crèches. Il a ajouté que les crèches ne doivent pas être des garderies seulement matérielles mais des écoles du premier âge. Ce qu’elles font pour le corps de l’enfant, elles peuvent le faire pour l’âme.

… Napoléon 1er a dit « rien ne remplace l’éducation des langes »

…Quand on bâtit une école annexée d’une salle d’asile il en coutera fort peu d’ajouter à cette construction un étage…qui pourra servir de crèche. Alors l’ouvrière, mère de trois enfants  conduira l’ainé à l’école, le cadet à l’asile et sans perdre de temps portera  le plus petit à la crèche.

…La consécration solennelle de la crèche de Nice aura lieu prochainement mais elle fonctionne provisoirement depuis le 1er avril. Vingt berceaux y sont installés sous la surveillance maternelle d’une Soeur de Saint Vincent de Paule et des berceuses.

… La crèche de Nice située au premier étage de l’asile Sainte Eugénie rue Ségurane a été dénommée Christine, prénom de la femme si entièrement  dévouée à l’oeuvre et qui cache ses bienfaits sous le pseudonyme de Christian

 

Jeudi 26 novembre 1868

 

Il y a quelques temps déjà que nous n’avons pas parlé de de la Crèche bien que l’œuvre se poursuive avec une louable persévérance. Les bébés de la rue Ségurane ont-ils chacun leurs zélés protecteurs ?

En premier lieu citons Madame Gavini (femme du Préfet) leur active et dévouée bienfaitrice, présidente de l’œuvre. Elle a trouvé ses pupilles sous les armes, c’est à dire revêtus de l’uniforme et mangeant la soupe… Le bon Docteur Bareli les visite chaque jour avec un dévouement paternel, et la sollicitude affectueuse  de la Sœur surveillante et des berceuses qui en ont la garde… Les chers petits ont gagné à cette visite un promenoir couvert ou terrasses qui leur permet de leur faire humer  sainement l’air et le soleil.

… La clientèle dépasse déjà le nombre de berceaux fondés…

 

Vendredi 3 décembre 1869

 

A propos de la crèche Saint Pierre ouverte le 30 novembre…La première crèche fondée à Nice le 15 décembre 1867 est la crèche Sainte Catherine située rue Ségurane…la seconde  est la crèche Saint Pierre rue de France ouverte le 15 novembre 1869

Ces crèches sont gratuites

Jeudi 12 janvier 1871

 

Appel aux dons (pendant la guerre) pour les enfants des Crèches en rappelant les étrennes reçues l’an passé par l’intermédiaire de leur bonne et charitable directrice Mme Duchesne Varenne

Dimanche 8 mars 1874

Subvention départementale de 200 F à l'oeuvre des crèches

Samedi 25 mai 1902

 

L’oeuvre des Crèches vient de créer rue Diderot un nouvel établissement

 

Samedi 9 septembre 1905

 

Protection de l’Enfance

…Le préfet (André de Joly) a adjoint aux administrateurs et aux docteurs en médecine qui composent cette Compagnie, deux femmes de grand cœur Mme Barbier-Delayens et Louis Thaon… Mme Louis Thaon est depuis de longues années à la tête de l’oeuvre des Crèches

 

Mardi 31 juillet 1906

Les religieuses de Saint Vincent de Paule tiennent une crèche au N° 17 de la rue de la Condamine

  

Note

 

Il y a des contradictions dans les dates mais cela ne change rien au principe