Point du Ramingao à Roquebrune Cap-Martin

NOBLE MANDON-  FORTIFICATIONS DE ST PAUL DE VENCE SELON HAWKINS

 

 

Mise à jour juin 2023

 

Charlotte Dempster Hawkins ne cite malheureusement pas ses sources.

Certaines de ses indications sont fausses et d’autres n’ont pas pu être recoupées à ce jour.

 

Traduction :  page 221 et suivantes :

 

«  François 1er entendit qu’à Arles vivait un remarquable ingénieur militaire du nom de Mandon. Ceux qui ont vu les carnets de croquis de Leonard de Vinci auront réalisé comment au début du XVIème siècle, les têtes et les mains les plus audacieuses s’intéressaient à la science des fortifications. L’invention des armes à feu a révolutionné en Europe les vieilles méthodes romaines et les encore plus vieux systèmes celtiques de camps retranchés et les oppida, mais comme les nouvelles armes à feu ne portaient pas très loin, on donnait une forme aux plans de chaque forteresse contre le corps à corps et les échelles d’escalade.

« Noble Mandon » qui était supposé être le maitre de tous ces secrets arriva sur la demande du Roi.

François lui demanda alors de parcourir la région et de choisir la ville ou l’endroit le plus convenable pour l’observation et la défense.

L’ingénieur choisit Saint Paul lès Vence, comme dénommée alors, une riche petite ville avec une charte royale de 1391 et qui au XIIIème siècle avait été d’abord le chef-lieu de viguerie, et plus tard la résidence des sénéchaux de Provence. Elle occupait une position d’une grande beauté et ce qui est mieux de grande puissance sur le mamelon d’un éperon rocheux parmi les collines qui plongeaient rapidement dans la vallée du Malvan et dont les environs descendaient de façon abrupte de tous côtés sauf un.

Son mur continu (le travail de Mandon) a de telles fondations sur le sol naturel qu’il serait très difficile à saper et plus dur encore à escalader et on peut seulement entrer dans cet ensemble de maçonnerie par la porte.

… Tel était l’état des fortifications en France exactement cent ans avant que Vauban soit né… Noble Mandon retourna à Arles et vécut là heureux dans la société de quelques-uns des Du Ports de Saint Paul avec lesquels il s’allia en 1536 »

 

 

Notes :

Dans la description de la ville de Saint Paul et de ses fortifications que fait Vauban, il écrit : « la fortification de Saint Paul fut ordonnée par François Ier peu de temps après la bataille de Cerisole »

Celle-ci eut lieu le 15 avril 1544

 

On peut lire sur Google « François de Mandon dit de Saint Rémy est un militaire français du XVIème siècle auteur des remparts de Saint Paul de Vence et du Fort Carré à Antibes ».

 

Sur wikipedia on peut lire que la construction du Fort Carré à Antibes serait peut-être attribuée à Jean de Renaud dit de Saint Rémy

 

Mais en contradiction avec cette affirmation au sujet de Saint Paul on peut lire aussi :

 

Les historiographes du xixe siècle ont attribué ces travaux à François de Mandon de Saint-Rémy. Mais cela est impossible car il n'a commencé une carrière militaire que sous Henri II.

 

Commentaire

 

Charlotte Hawkins cite Noble Mandon et non François Mandon. Est-ce une autre personne ?

Elle fait une erreur de date sur le retour de Mandon à Arles en 1536 puisque les fortifications ne furent ordonnées qu’après 1544.

Pour ajouter à la confusion plusieurs personnes sont dites « de Saint Rémy »

Il existait des Du Port à Arles et on trouve dans l’armorial de la famille :

Extrait de mariage de François du Port, écuyer, natif de la ville de Beaucaire en Languedoc, habitant en la ville d'Arles, et demoiselle Jacqueline de Piquet, fille de Pierre Piquet, écuyer, et de demoiselle de Porcelet, du 5 février 1586, signé Moussac, notaire.

 

Biographie de François Mandon

 

François Mandon, plus tard de Mandon dit de Saint Remy aurait choisi selon Wikipedia la carrière militaire en 1552. Il s’est marié en 1563 avec Louise Martin. Son père était notaire. Il est décédé en 1575.

 

Bibliographie

 

Charlotte Louisa Hawkins Dempster - The Maritime Alps and their seabord Longmans Green and Co – London 1885

https://archive.org/details/maritimealpsthei00demp

Christian Corvisier, Hugues Paucot, Saint-Paul-de-Vence, l’enceinte bastionnée de la Renaissance, p. 177-191, dans Congrès archéologique de France. 168e session. Monuments de Nice et des Alpes-Maritimes. 2010Société française d'archéologie, Paris, 2012 (ISBN 978-2-901837428)