mise à jour juillet 2013

 

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STRUCTURE DU MONT CHAUVE  - ASPREMONT 06790

 

Mise à jour janvier 2014

 

Prospection B. Mingalon, Jacky Sarale, Raoul Barbès

Cette structure se trouve sur les pentes ouest du Mont Chauve sur la commune d’Aspremont

Photos ci dessus: à gauche vue générale, à droite trace d'un ancien chemin

Photos ci dessus: de gauche à droite, vue de l'entrée, pierres agglomérées, vues  des bords du trou

Coordonnées 43°45’3767 N, 07°15’0262 E, H= 505 m pour le fond du trou dans l’état actuel, à moitié comblé.

Il s’agit d’un trou à peu près circulaire de 6 mètres de diamètre environ. Sur le côté amont le rocher calcaire a été taillé sur au moins 3 mètres.

Côté aval un mur de 1.20 m d’épaisseur a été construit avec une ouverture de 80 cm.

Dans les broussailles on imagine le cône de déjection des déblais laissés sur place.

En deux endroits on voit un départ de voûte en pierres maçonnées. Côté amont un creux dans la roche a été fermé par un peu de maçonnerie. Le placage de surface est il de l’enduit en mortier ?

 

Le fond du trou n’a pas été exploré car il est plein de déblais qui proviennent notamment d’une possible voûte effondrée.

La structure se trouve près d’un changement de type de calcaire jurassique dolomitique et on voit aussi un peu de calcaire gris très foncé, et du calcaire marneux

Des éclats d’obus ont été trouvés sur place.

 

Hypothèses sur cette structure

 

On peut penser à un four à chaux, mais on ne voit pas  de trace manifeste de rubéfaction. D’autre part, cet emplacement est très éloigné des centres d’utilisation et on ne voit pas de trace de chemin d’exploitation, hormis celui qui devait desservir les planches de culture, qui se trouvent au nord du trou.

Il y aurait sur les pentes du Mont Chauve d’autres endroits beaucoup plus facilement exploitables.

L’hypothèse d’une glacière à neige est aussi peu plausible car l’orientation générale est sud ouest et l’altitude peu élevée

On peut penser aussi à un bassin de stockage d’eau mais sur place on ne voit pas de trace d’humidité en surface, ni de reste d’enduit étanche au niveau accessible. Juste au nord on compte une douzaine de planches de culture. Le mur le plus haut se situe entre les points

43°45’3810 N, 07°15’0254 E H=507m et 43°45’4012 N, 07°15’0090 E H=507m

Il est donc sur une ligne de niveau et se trouve légèrement au dessus du trou.

Si ce mur avait été en pente vers le trou on aurait pu penser à un mur canal pour drainer l’eau vers le trou.

Dans les parties apparentes on ne voit pas de reste de matériaux autres que du calcaire qui auraient pu justifier une exploitation minière.

Alentour nulle trace de carrière, et une régularité des couches géologiques, qui ne donne pas l’impression d’avoir été rognées

Les parois du trou sont trop régulières pour que le trou soit le résultat d’une explosion.

Pour ce qui est du comburant, il est peut-être possible qu'il y ait eu, il y a très longtemps, des forêts qui ont été décimées pour son fonctionnement. Actuellement la végétation est très pauvre et ce four éventuel daterait peut-être d'une période trèsancienne.

Il existe sur le coté droit de ce trou un genre de mortier noyant des pierres, rien a voir avec celui qui tapisse le fond du trou

A t-il servi sur plusieurs générations, et subi plusieurs réfections ?

Un test de présence d’eau souterraine est plus que positif  juste à cet endroit, même avec un décalage plus vers le sud du trou de 5 m environ, à supposer que l’eau apparaisse à une profondeur suffisamment faible pour pouvoir être captée.

Ce qui conforte, sous cette réserve, l’idée  que ce trou fait penser à un bassin

On pourrait penser qu’aboutissent à ce trou des galeries d’alimentation en eau comme au Mont Vinaigrier, mais ce n’est qu’une hypothèse faute d’avoir accès au fond du trou.