Site militaires du Mont Bataille

SITES MILITAIRES ENTRE VESUBIE ET BEVERA


 

Mise à jour janvier 2015

Photos Jacky Sarale Henri Guigues Raoul Barbès

Pont de la Giandola

 

Il se trouve en aval du lieudit Camplong et figure sur la carte d’Etat Major de 1878 sous le nom de pont de Loda. Il se trouve au droit du tunnel Ginesi sur la route de la Vésubie.

C’est un pont muletier car sa largeur est de 1.30m environ entre deux parapets. On ne le distingue pas sur la carte de 1763.

Des balles auraient été trouvées aux alentours.

Ce passage a été vraisemblablement utilisé pendant les guerres de la Révolution car il se trouvait entre le pont du Cros au sud et les ponts de Lantosque au nord.

Mais curieusement Wagner ne mentionne pas les passages pour traverser la Vésubie

 

Plateau de la Calmette

Au sud de la baisse de Turini (x=1003.6 ; y=3198.4 ; z=1786). Wagner () page 68 a noté des retranchements très peu visibles.

Effectivement on voit quelques vagues traces de tranchées d’époque indéterminée. Selon Wagner « les traces du camp se composent de 123 petites baraques et de 49 grandes »

 

Cime de Pourcel

 

Selon Wagner « C’est sur ces plateaux que nous avions notre centre après les premiers combats de 1793 »

 

Moissins

Dans la vallon où passe le chemin entre les bornes 118 et 119 on voit un petit point d'appui

(43° 55' 45.01 N, 007° 20' 52.52 E)

Près de là une construction qui pourrait être une petite glacière

Redoute sud de la forêt de la Mairis et environs

 

Le bois de la Mairis se trouve au nord de Peira Cava. Un sentier venant de Saint Colomban et Loda dans la Vésubie recoupe la D 2566 au nord de Peira Cava près du lieudit le Mairis. Le sentier venant du village et grosso modo parallèle à la D2566 est appelé par les habitants de la région "sentier des canons" et on aurait trouvé des pièces de monnaie d'époque napoléonienne à cet endroit. Comme ce sentier passe ensuite dans la vallée de la Bévéra pour rejoindre le Moulinet il y aurait pu avoir à cet endroit un point de défense.

Wagner () page 70, a repéré deux constructions en pierre avec créneaux : « près de la limite sud du bois de la Mairis on voit sur le bord du chemin deux constructions en pierres sèches avec créneaux »

Au point (43°57'10.2 N,  7°21'55.2 E Z= 1464) près de la borne 193  de la carte au 1:25000   ème, on voit des traces de redoute avec un mur en pierre sèche de bonne qualité mais les lieux ont été dégradés par des dépots de matériaux ultérieurs.

 

De gauche à droite : redoute de la borne 193

position individuelle

 

Sur le chemin de Peira Cava à Saint Colomban qui contourne le sommet de la cote  1360 par le sud ouest, on voit la base d’une construction rectangulaire indéterminée qui ne semble pas civile, près du collet au sud de la cote 1360. Plus bas vers l’ouest dans la zone dite « les Vernes », on voit deux ruines qui pourraient être des postes de contrôle 

Redoute de la Cabanette

Au carrefour des routes de Peira Cava à Luceram par le col Saint Roch et par le col de l’Orme (x=1003.1 ; y=3192.5 ; z=1375)

Elle a été décrite par Wagner () page 70 comme un ouvrage en pierres sèches en bonnet de prêtre. Cette position ne figure pas sur le plan de Bourcet ().

Il s’agit d’une petite redoute qui a vaguement la forme d’un tricorne sur une petite éminence à une cinquantaine de mètres au nord du col. Voir plan

Cette position militaire est mentionnée sur la carte de 1763 des archives royales de Turin

 

Si l’on suit la crête du Rocaillon vers le sud on rencontre  quatre positions circulaires maçonnées en pierre sèche côté intérieur, et talutées côté extérieur 

Le sol de ces positions est à 1 mètre en contrebas du sommet environ. Ces positions sont destinées à observer la côté est du Rocaillon vers Luceram, mais les pentes sont tellement raides de ce côté que l’aspect défense devait être secondaire.

Des traces de construction rectangulaires peuvent être observées près de ces positions et à l’est. Aucune datation ne peut être avancée sur l’époque de construction de ces positions circulaires. Mais il est possible qu’elles soient italiennes et datent de la seconde guerre mondiale.

On peut observer aussi un certain nombre de positions individuelles d'époque indéterminée

       

 

Contrefort allant de la Calmette à Lantosque

 

En parcourant l’arête qui relie les sommets de Fracha, Gaglio, Suorcas, entre les bornes 193 et 192 on voit un peu au nord de Gaglio des positions individuelles d’époque indéterminée dont l’une domine les granges de Suorcas et constitue un très bon point d’observation du chemin qui va  de la borne 192 à la borne 177 puis à Peira Cava par les granges de Suorcas.

 

De gauche à droite Suorcas vu de la crête, restes de positions individuelles ou postes d'observation sur la crête

 

« Le contrefort qui se détache de la Calmette vers la Vésubie se dirige sur Lantosque. Il se maintient longtemps à peu près de niveau en passant par plusieurs sommets pointus  escarpés au sud et rattachés au vallon de la Bollène  par des pentes fort raides. Les pente sont couvertes  dans presque toute l’étendue du contrefort par le bois bouis de la Frage (note: Fracha). Un chemin muletier parfois très bon  et par places très mauvais  traverse ce bois dans toute sa longueur en descendant de la Baisse de Turini. Il se maintient très élevé au Mont Joie  tour près de la Vésubie. Cette circonstance  en fait un chemin  très important  sur lequel on peut établir de bons postes d’observation. La raideur et l’uniformité des pentes  jointes à la grande hauteur  du chemin au dessus du fond du vallon  le rendrait bien difficile à enlever. De petites sources se trouvent  tout près du chemin, dans presque tous les petits ravins qu’il traverse. Près de l’extrémité du contrefort on voit deux postes d’observation de plusieurs baraques en pierre  que les français ont construites en  sur des plateformes en arrière et en avant du chemin. A partir de la cime de Suorcas le contrefort se bifurque en deux branches  restant toujours très élevées

 

Par endroits le chemin qui va de la borne 193 vers la borne 192 présente de belles traces de dallage.

Granges de Suorcas et pierre avec date gravée - photos Bernard Mingalon

Redoute de Gaudissart

 

 Le texte du capitaine Wagner () page 90, est le suivant : « le contrefort descendant de Suorcas à l’est de Lantosque  se retourne en arrière de ce village à la cime de Gaudissart en se tenant encore à une grande hauteur au dessus de la Vésubie….les nôtres y avaient construit une redoute ». D’après le contexte il s’agit de la période révolutionnaire.

 

Ligne de saint Arnoud à Peira Cava

 

« Les escarpements qui bordent la rive gauche de la Vésubie limitent le contrefort descendant de la Calmette et de Peira Cava. Ce dernier aboutit au hameau de Loda et à Saint Arnoud paroisse du hameau. Il est précédé du vallon de Saint Colomban dont la rive gauche est très raide et rocheuse en beaucoup de points. Près de Loda le contrefort se termine par un plateau allongé inaccessible de face et escarpé à gauche. En arrière de ce plateau le terrain s’abaisse en pente douce  et permet d’établir un grand camp caché aux vues ennemies. Une dérivation du ruisseau de Saint Colomban arrive en ce point. Elle fournirait de l’eau pour les besoins d’une division entière. »

Voir dossier Internet canal de Saint Colomban

«  A l’est du plateau se trouve un col, puis le mamelon de Rabounette où l’on voit encore de mauvais murs en pierres sèches entourant le sommet »

En 2010 rien n’est visible

«  Plus à l’est la crête s’abaisse sensiblement et forme le col de Beasse assez important par les nombreuses communications qui s’y réunissent. Un chemin muletier y aboutit venant du col de la Porte en arrière. Un autre, assez bon monte à Peira Cava  en traversant le bois au nord  du contrefort. De Beasse on descend également dans le ravin de Saint Colomban mais le chemin qui y mène est fort mauvais. Le meilleur de tous est celui qui contourne le plateau de Loda au nord et aboutit par une descente raide à Saint Arnoud. Ce point est traversé par un très bon chemin muletier allant de Luceram à Lantosque  par le col de la Porte »

Voir dossier Internet route du sel 2 eme partie

« Au nord de Saint Arnoud  il longe les escarpements qui bordent la rive gauche de la vallée (note : de la Vésubie ?). Il est question de le rendre carrossable. En temps de guerre il serait aussi facile à couper qu’à rendre praticable à l’artillerie. Le vallon de saint Colomban au nord du contrefort cité plus haut  est peuplé de trois hameaux situés à peu près sous le col de Béasse. Plus à l’ouest le vallon se resserre  et coule dans un défilé très escarpé tout près de la Vésubie au sud de l’ancienne redoute Gaudissart. Un chemin suivant ce défilé  aboutit à Saint Colomban et conduit de là soit à Peira Cava  par le col de Béasse soit au bois de la Mairis à l’ouest de la Calmette. Ce dernier est assez bon.

Les trois hameaux sont en outre rattachés à Lantosque par un chemin plus direct. Il contourne la redoute Gaudissart et est fort mauvais près de Lantosque.Enfin un sentier pouvant servir aux mulets part de Saint Colomban  et se réunit au chemin de Lantosque à la Calmette un peu avant son entrée dans le bois de la Frage. Dans le vallon d Saint Colomban on trouve des emplacements en pentes douces très propres à l’établissement de camps ayant à proximité du bois et de l’eau….

 

Redoute du vallon de Campe

 

 

Dans un ravin au sud est du sommet de Rabon se trouve une redoute qui barre le fond du vallon. 43°56441 5 N, 7°19’42 80 E

Photos J Sarale

 

Plateau sous le sommet de Rabon

Les environs du col de Rabon ainsi que la crête des Martourins ont été prospectés mais aucune trace de construction n’a été observée. Sur le plateau entre Béasse et le sommet de Rabon il n’a pas été vu de trace de construction.

Dans cette zone se trouve un lieudit lou Campe  ou sur une autre carte le camp de l’Art

Cependant selon des habitants de Saint Colomban des petits morceaux de ferraille ont été trouvés dans le secteur, ainsi qu’un boulet fiché dans un tronc de noyer, et une tombe de soldat dans des endroits non précisés.

Sommet de l’Ablé

Autour du sommet (43°53’39 N, 07°22’32 E), on observe un certain nombre de tranchées d’époque indéterminée mais qui datent peut être de la Révolution. Photos J Sarale

 

La Cima – Moulinet

Wagner () page 69 parle d’une redoute située sur ce plateau à la cote 1335  (x=1004.5 ; y=3192.5 ; z=1375) Des combats y ont eu lieu en 1793. Il indique à ce sujet : « c’est là qu’était la fameuse redoute de Moulinet que le général Biron voulut emporter dès les premiers jours du printemps 1793 ».

Cette redoute figure sur le plan de 1763 des Archives Royales de Turin au lieudit Saint Michel.

Sur le terrain Massimo Armellino a observé des mouvements de sol mais qui peuvent aussi être de nature agricole.

Cependant sur un bouton retrouvé sur place on peut lire sur la bordure : « volontaires de la Haute Garonne N°3 » et au centre «  La Loi La Nation Le Roi ».

Ce bouton a donc été fabriqué pendant la période révolutionnaire avant l’abolition de la Royauté. Il témoigne du passage des armées révolutionnaires à cet endroit.

Bibliographie

 

Wagner E. Capitaine – Mémoire sur la reconnaissance des hauteurs entre la Vésubie et la Roya occupées par les armées française et austro-sarde en 1792, 1793 et 1794 – archives du SHAT

 

 

 

http://www.lughnasadah.com