Moulins de Belvédère V

 


VOCABULAIRE DES MOULINS A FARINE ET PAROIRS

 

Mise à jour novembre 2020

Les deux sortes d’ouvrages ont été associées car dans certains cas, au moins au moulin de l’étang à Coursegoules 06140 et au moulin de la Foux à Gréolières 06620, les ouvrages étaient voisins pour profiter au maximum de l’eau.

Les termes employés pour définir les pièces du moulin pouvaient varier d’une région à l’autre.

Sur Internet, en tapant « schéma de moulin » on trouve divers croquis d’ouvrages.

D’anciens moulins à eau sont mentionnés notamment à Arrigas 30770, Saint Martin de Queyrières 05120, Gedre 65120, etc…

 

Moulins et paroirs à draps de la Foux à Gréolières 06620 et de l’étang à Coursegoules 06140

 

Les termes ont été extraits des nombreux compte-rendus d’inspection effectués sur plus de cent ans. Voir dossier en préparation avec les procès-verbaux d’inspection

 

ALBE= aube

 

ANILLE : fer incrusté dans la meule tournante et fixée à l’axe, voir enille

 

ARRANTEMENT : ou arrentement, location ou attribution de la ferme  ou du fermage

 

BEALIERE : ou beal, ou anciennement biariere, canal d’amenée de l’eau, ou bief

 

CANON : Canalisation d’entrée d’eau sur le roudet. La pièce conservée dans le moulin de Massoins 06 ressemble à un affut de canon. Voir photo

 

CASSOLLE : petite caisse contenant l’eau argileuse du paroir

 

CAVIE : ou cave, partie basse du moulin

 

CROTTE : partie basse du moulin

 

COURANT :

 

DOUBLIER : pièce qui soutient le padelar à la base du moulin

 

ENTREMISE : ou entremuehle, bac dans lequel on introduit le grain au-dessus des meules

 

ENILLE : ou anille : une pièce en fer scellée dans une meule de moulin pour la renforcer (cf. M. Larchevêque, Fabrication industr. des porcelaines, t. 1, 1928, p. 51; attesté dans la plupart des dict. gén. du xixes. ainsi que dans Quillet1965).

 

ETANG : réservoir on bassin de retenue

 

FERMIER MODERNE : nouveau fermier. Les moulins étaient affermés à des fermiers. La location s’appelait parfois arrantement

 

GAUTIERS: peut-ètre les axes sous la traverse sur laquelle sont articulées les verges des paroirs

 

JAS : à rapprocher du mot jas partie d’ancre de marine

 

LIVRE : divisée en vingt sols

 

LOUBETTE : sorte de petite crapaudine métallique à la base de l’arbre portée par un padelas ou padelar ou banc

 

MANDRIN : pièce peut–être associée au roudet ou palier qui soutient l’arbre dans le cas du paroir

 

MASSE : pièce fixée sur la verge permettant de battre les draps

 

MOUSCOULON : probablement la pièce fixée au padelar sous la loubette

 

PADELAR : ou padellar ou padelas, pièce mobile dans le plan vertical, manœuvrée par une pièce de bois verticale ou aiguille permettant d’embrayer ou débrayer l’ensemble du moulin

Le mot ressemble au mot pédalier, et la pièce ressemble aux pédaliers des orgues

 

PAREBANDE : garde-corps

 

PARESCLE : ou arescle ou vescle ou avescle, coffrage en bois recueillant la farine

 

PAROIR ou PAROIRE ou PARAYRE : système pour assouplir les draps, était souvent associé à un moulin pour profiter de l’eau

 

PATEQ : Sur Internet on lit la définition suivante du mot « patus » et ses dérivés :

« En droit français, le patus (aussi appelé pate ou patec ou encore 

regale, voire relargue en Provence) est une ancienne notion désignant un ensemble de biens indivisibles, destinés à un usage commun. Le terme vient probablement de la fonction de ces biens, qui étaient à l'origine, dans un hameau, l'espace autour des maisons où s'ébattait la basse-cour, les passages communs pour les animaux d'élevage des différents fermiers, ainsi que diverses installations partagées comme l'abreuvoir. Il se distingue notamment d'une cour par le fait que cette dernière est partie intégrante de l'espace privé et de l'architecture d'une habitation. »

Il correspond plus ou moins à l’idée de « dépendances »

 

PITRAUX : de pitral, peut-être en rapport avec pierre, piedroits ?

 

QUENOUILLE : peut-être autre nom pour la loubette

 

RODET : ou roudet ou rode

Roue à augets ou à aubes

Émile Littré: Dictionnaire de la langue française (1872-1877) Sorte de roue hydraulique.

Selon D Thiery, ensemble composé  de la roue et de l’arbre de la meule tournante

 

SAYETIERE : probablement le bac contenant le tissu. Sayetteur ou Sayetteu : « Ouvrier tisserand travaillant la sayette, tissu. ». Dans le dictionnaire de Bouillet de 1884, on peut lire « sayette, étoffe de laine  quelquefois mêlée  d’un peu de soie qui se fabriquait à Amiens »

 

SERAMENTE : ou ferramente parties métalliques, en général. Les roues sont cerclées de fer pour éviter que le grain ne s’échappe

 

TINE : Récipient ou réservoir

 

TRAPPE : Soit la trappe au bout du canon soit celle en bas de l’entremise

 

TRAVERSIER : traverse ou potence soutenant l’axe des verges

 

VAUTIEUR ou VAUTHIEUR : dérive peut être de vaute ou volte avec le sens de tourner

D’où peut-être ceux qui font tourner le moulin, c'est-à-dire les meuniers ou mouliniers

 

VERGE : longue barre sur laquelle sont fixées les masses du paroir, articulée sur la traverse. Parfois dans certains paroirs il peut y avoir trois verges

 

Vocabulaire des moulins à rodet selon Wikipedia

Le moulin à rodet est composé, selon la terminologie en usage dans le Midi :

La moitié inférieure du mécanisme est "humide".

Ces moulins sont aussi appelés pirouette

Moulin de Lavon 84400

Ci-contre:

croquis,

texte et repérage des pièces

 

Dans le cas du moulin de Lavon décrit par Henri Amouric, les définitions étaient à peu près les mêmes que pour Coursegoules et Gréolières, ce qui signifie une grande extension de ce type de moulin.

Moulin  et croquis de Castellana () à propos de Roubion 06420

Quelques termes utilisés sont écrits en niçois

Ci contre:

Croquis et repérage des pièces

 

Extrait du texte page 260 et suivantes :

« L’ancien moulin de Roubion est un moulin à turbine, lou rouet, de deux mètres de diamètre, tournant sous la croto. L’eau sort avec  force de l’abée, lou gourjarel (gourgareou), et on peut la dévier, esplanchar l’aigo, au moyen d’une planche, l’esplanchaire, elle-même manœuvrée de l’extérieur par une forte barre. Le rouet  entraine l’arbre del rouet, qui traversant la voute, tourne librement dans la meule inférieur immobile et se termine par une pointe d’acier, lou bouteiou. C’est le bouteiou, qui, fixé au centre d’un bras de fer enchâssé  dans la meule supérieure, fait tourner cette dernière. Les surfaces opposées des  deux meules ne sont pas  exactement superposables, mais présentent un évidement dont la coupe forme un losange très allongé. Tout l’art du meunier consiste à régler convenablement l’écartement des meules : trop éloignées, le grain est à peine broyé, la farine est granulée, on ne peut la tamiser ; trop rapprochées, la farine est brulée, sent la poussière, elle est impropre à faire du pain. Les meules sont en place quand  elles laissent à peine passer des doigts d’enfant dans leur écartement central et, dans leurs bords extérieurs, une pièce de deux centimes que le meunier garde précieusement dans son gousset. Mais comment les mettre en place ? C’est ici qu’intervient un dispositif aussi archaique qu’ingénieux : une manivelle, la ceguignola, élève ou abaisse la moureno, elle-même articulée  sur lou banc, grosse poutre de mélèze rouge, sur laquelle repose le rouet. C’est en somme un levier du second genre. Le grain tome de la trémie, entremeio, dans un auget ou sasseur la chassouolo (cassouola) pour passer ensuite dans les meules. La farine gardée par l’archure, l’arescle, s’écoule par un bec, lou doursou, dans le blutoir, lou barat. Enfin, surmontant le tout, est placé un treuil, lou tourn, per enautar la mouolo couro s’adoubo o s’enchapo. A cet effet, la corde est fixée, d’une part à la meule, de l’autre au tourn, au moyen de l’arrest. On peut alors soulever la meule. Louis Bueil »

 

Moulins du quartier du Ray à Nice

 

Inventaire du 22 février 1874 des moulins à farine du quartier du Ray à Nice, appartenant au Comte de Falicon

 

MOULIN A FARINE A L’OUEST

        La pierre tournante de dix- huit centimètres  d’épaisseur

La pierre gisante même épaisseur évaluées ensemble quatre cents francs 400

 

 

Moulin d’Essaillon 26580 Séderon

Ci-contre croquis et description des pièces

 

Moulin décrit par Wikipedia

 

Moulins à eau de la vallée des Gaves

 

Ci-contre croquis et repérage des pièces

 

 

La Maire de Sazos 65120 a fait une note avec emploi de termes en patois local

 

Moulin de Gumbrechtshoffen 67110

Dans la description de ce moulin on note l'opération de blutage.

Voir moulin de Pali

 

Moulins de Belvédère 06450

Terme employé pour meule en pierre: mouola

Bibliographie

 

Castellana Georges – dictionnaire français niçois- éditions Serre- 1977