EGLISE SAINT PIERRE DE L'ARIANE 06300 NICE
Mise à jour Février 2017
Etudes: Jacky Sarale, Raoul Barbès
L’ancienne église de l ‘Ariane dédiée à St Pierre est aujourd’hui remplacée par une église moderne
L’ancien lieu de culte a d’abord abrité la bibliothèque du quartier, et depuis 2014 une « épicerie sociale » créée par l’association MIR (Paix en serbo-croate et russe), sous le nom d’épicerie de Marie.
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cartes de gauche à droite 1744, 1762 cadastre de 1871 |
Cet édifice ancien a bien failli être détruit ce qui aurait été fâcheux pour la mémoire d’un quartier dont on a effacé tous les vestiges de son passé
Cette ancienne chapelle puis église dont tous les auteurs datent faussement la construction vers 1772 par le Chanoine Garneri (et non Garnier) était déjà érigée à cette date car plus ancienne bien qu’à ce jour nous ne puissions en donner l’année exacte de construction
La première mention de son édification figure dans « Histoire de Châteauneuf » de l’Abbé Martel qui écrit : « en 1692 la Dame Martini fonde la chapelle ND de La Garde à Nice et lègue les fonds nécessaires….testament du 7 octobre 1692...) »
Les recherches entreprises pour retrouver ce document aux Archives Départementales dans les registres de l’insinuation n’ont pas abouti.
Mais comme vous pouvez le constater sur les reproductions de cartes anciennes conservées aux Archives Royales de Turin une chapelle dédiée à ND de la Garde figure bien à l’emplacement actuel de l’ancienne église St Pierre (l’endiguement du Paillon n’étant pas réalisé elle se situait près d’un de ses bras)
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De gauche à droite carte non datée Ancienne église épicerie MIR |
Ainsi sur la carte de 1762, sur celle non datée, comme sur la 3ème de 1744 (campements de l’armée Franco-espagnole (Gallispans) en rive droite du Paillon et des Austro-Sardes en rive gauche à la Trinité lors de la guerre de succession d’Autriche), elle est toujours indiquée et mentionnée sous sa dénomination originelle de Madona della Guardia
Ces documents prouvent bien qu’elle existait avant la date retenue par les auteurs qui la mentionnent dans leurs ouvrages ou articles
Ces auteurs datant cette chapelle de 1772, se réfèrent à des documents d’archives que nous avons retrouvés et qui portent sur la création de chapellenies (et non chapelles) dans diverses chapelles champêtres autour de Nice par le Chanoine Garneri du chapitre de la Cathédrale Ste Réparate
Le terme « chapellenie « ne signifie pas création de chapelle mais nomination de chapelains
Dans cet acte de 1772 outre celle de l’Ariane d’autres chapelles sont concernées
C’étaient :
La chapelle de Saint Sauveur de Gairaut dont dépendait l’extension de Saint Pancrace
La chapelle de Saint Etienne dans le quartier de Champ Long
La chapelle de Saint Roch dans le quartier de Roquebillière
La chapelle de Sainte Rosalie qui n’existe plus et qui était située à peu près au carrefour de l’avenue des Arènes et de l’avenue Sainte Rosalie.
Les 4 premières citées ont été par la suite transformées en église.
Le chanoine Garneri avec sa fortune personnelle avait acquis certains biens par plusieurs actes définis dans les documents qu’il mettait à disposition de ces chapelains, desservant les chapelles en question avec obligation de logement sur place.
Il définissait les obligations des desservants : messes, explication de l’évangile, enseignement de la doctrine chrétienne, catéchisme pour les enfants
Par ailleurs il prévoyait une rémunération des desservants pour qu’ils ne dépendent pas de la cathédrale.
Il demandait aux desservants de célébrer après sa mort des messes à sa mémoire
Pour la chapelle St Pierre il attribue au chapelain les revenus du moulin qu’il a acquis et le logement qui en dépend.
Jusqu’aux années 1960 le curé de l’Ariane était effectivement logé dans une maison située au départ de la route du Cimetière de l’Est qui jouxtait un ancien moulin à farine alimenté par un canal dont la prise d’eau dans le Paillon se situait beaucoup plus en amont.
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De gauche à droite: Plan 1840 Légende: articles A à F |
Voir les documents (plan et annexes) d’un litige de propriété datant de 1840 et dans lequel le lieu de culte était qualifié d’église et le desservant de recteur
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De gauche à droite Légendes: articles G à K articles L à V |