Carrières et mines dans le Comté de Nice suivant le dictionnaire de Casalis
Mise à jour octobre 2012
Les noms italiens ont été conservés.
Ascros : pas d’indication
Aspromonte : pas d’indication
Auvare : pas d’indication
Bairols : pas d’indication
Belvédère : pas d’indication
Berra : pas d’indication
Beuil : pas d’indication
Breglio : sur le territoire on trouve du marbre noir à grain fin et compact, qu’on peut bien polir ; du marbre blanc et noir qui une fois poli produit un bel effet ; du sulfate de chaux beige et compact (note : E Boyé () page 672, note « on exploite à Breil des marbres très recherchés »)
Briga : Une source qui jaillit au pied d’une énorme colline est un objet de curiosité du fait de son intermittence. Les eaux en sont parfois tellement abondantes qu’on peut en arroser les prairies.
On trouve ici les carrières suivantes qui ne manquent pas d’intérêt :
Serpentine schisteuse entre S. Dalmazzo et Briga près de l’ancien moulin à vent ; elle fait partie de la formation des alpe marittime
Marbre d’albâtre (marmo alabastrino), cinericio (chaux carbonatée lamellaire).
Il se trouve en filons. On en a trouvé dans le torrent Levenza entre S. Dalmazzo et Briga. Marne à nummulites, de la montagne dite Sanson. La formation marneuse recouvre la plus grande partie du système secondaire.
Les calcaires à nummulites se trouvent au sommet du mont situé au sud de Briga appelé Sanson.
Château-neuf de Nice : pas d’indication
Chateauneuf d’Entraunes : pas d’indication
Cigale : pas d’indication
Clanzo : pas d’indication
Coarazza : pas d’indication
Contes : pas d’indication
Cuebris : pas d’indication
Daluis : pas d’indication
Drappo : sur ce territoire existe une carrière de pierre de taille très abondante et importante pour l’usage qu’on en fait tant à Nizza qu’à Genova et ailleurs
Duranus : pas d’indication mines non citées
Entraunes : pas d’indication
Eza : Sur ce territoire on trouve de l’albâtre, c’est à dire chaux carbonatée alabastine de couleur blonde semi transparente qui se polit bien
Marne chloritée verte semblable au grès vert dite argile verte, green-sand pour les anglais, glaucomie argileuse de Brongniart ; elle est très tendre et très effervescente à l’acide nitrique ; de la formation du vallon de Laghetto, terre verte utilisée en peinture avec la marne chloritée ci-dessus . On en fait le commerce avec Lione pour les fabriques de papier à tapisser.
Chaux carbonatée compacte avec zoophites et coquilles subpétrifiées.
Chaux comme la précédente de couleur tirant sur le beige avec diverses pétrifications du même vallon
Fossiles ayant l’apparence d’un fragment d’orbulite recouvert de vestiges d’animaux marins appartenant à la formation marno chloritée indiquée ci-dessus
Corno d’Ammone fragment fossile de la formation ci-dessus.
Falicone : pas d’indication
Fontan : Sur le territoire de ce village on trouve de la roche dite poudingue quartzieux en petits nodules. Il forme une partie du système du Mombego ou Monte Bego, et on le voit sur la route entre Fontan et S. Dalmazzo au lieudit Muri del Fontan. Ce grand banc de poudingue ou brèche quartzieuse est voisin du schiste et renferme des strates parallèles de quartz blanc jaune plus ou moins décomposé qui pourrait être utile en vitrerie et autres usages similaires. Le Monte Bego est formé de la brèche susdite qui alterne avec le schiste roue porphyroide, avec le violacé et d’autres roches.
Schiste argilo talqué violacé. Il est voisin de la brèche et les roches indiquées ci-dessus.
Fer oligiste gypseux au lieudit Propetian
Gilletta : pas d’indication
Gorbio : sur le territoire de la commune existent beaucoup de sources de bonne eau potable
Guillaumes: Sur le territoire de la commune on trouve du soufre natif sur la chaux sulfatée (plâtre) dans le vallon de Souliers. Dans le vallon d’Aigueblanche près de la mine de plomb de Peone, dans celle de Tuebi et sur la rive droite du Var face à Guillaumes. On voit çà et là sur les mouvements et cavités de ces montagnes le sulfate de chaux de couleur blanche et beige et quelquefois incrusté de fleurs de soufre.
Pyrite de cuivre de la mine du pont de Roubiers (Roberts) près de Guillaume. Cuivre sulfaté et carbonaté en efflorescence
Schiste argileux rouge rosé où se trouve cette mine.
Poudingue et noyaux de quartz blanc qui sert de toit à la mine indiquée. Quartz amorphe tirant sur le rouge, se trouve en noyaux dans le poudingue précité
Calcaire noir au dessus du poudingue précité.
Au sud-est de Guillaumes sur la rive gauche du Var près et en dessous du pont de Roubiers et à une hauteur de soixante mètres environ au dessus de la rivière il y a une vaste grotte ou plutôt une galerie qui regarde vers l’est de douze mètres de longueur, qui a été anciennement excavée du dessus du banc de poudingue quartzieux déjà mentionné sur le schiste argileux rouge, alternant entre eux dont le toit et les parois droites où apparaissent encore quelques filons parallèles de cuivre pyriteux et carbonaté.
La rareté du minerai et la dureté du poudingue quartzieux qui l’accompagne, rendent cette mine de peu d’intérêt même si le minerai contient un petit pourcentage d’or.
A une petite distance du pont on voit les ruines et les vestiges de l’établissement qu’a fait construire au siècle dernier le Comte Dalunos de Villeneuve où il fondait le minerai provenant de cette grotte de Roubiers et celui du Trésor d’Amen cité plus loin.
Cuivre pyriteux aurifère de la mine du Trésor d’Amen près du Var déjà exploité au siècle passé et maintenant abandonné car de peur d’importance.
Quand on descend pendant une heure sur la rive gauche du Var on arrive à un précipiteux et quasi inaccessible ravin dit Trésor d’Amen où à une hauteur verticale de cent mètres environ au dessus du Var, apparaissent des anciennes excavations consistant en une galerie regardant vers le sud ouest, de quarante mètres environ de longueur à l’intérieur de laquelle deux autres galeries en dérivent, une à main droite et l’autre à gauche de la principale et se dirigeant vers le nord est. Dans celle du milieu en allant vers le Nord apparaissent sur le toit trois petits filons de cuivre pyriteux qu’on dit aurifères, chacun desquels n’a que quelques millimètres d’épaisseur.
L’environnement de cette mine est identique à la mine précitée de Roubiers
Illonza: pas d’indication
Isola : sur le territoire on trouve du fer oligiste micacé dans le site de la Fontana, région de Prapetiart, dans les bois de l’Infernet, Giaimet, région de Prasobairans, forêt de l’Infernet.
Il donne à l’analyse docimastique 64.6 pour cent de métal ferreux. Fer oligiste micacé dans le vallon de Malbosco, Sur la droite de la Tinea et au dessus d’une grande forêt de Malbosco on trouve une strate quasi verticale de 0.60 à 0.70 mètres d’épaisseur qui se dirige vers l’ouest enfermé dans le gneiss de transition. La pureté du minerai, qui permet de la traiter dans des fours du type catalane- ligure, l’épaisseur du filon, la très spacieuse forêt voisine et la facilité des communications avec le Piémont semblent des raisons suffisantes pour que quelque attention soit portée à cette mine ;
La Croix : pas d’indication
Lantosca : pas d’indication plâtrières non mentionnées
La Penna : pas d’indication
La Torre : Dans les environs de la Torre existent diverses carrières de chaux. Sur le territoire on trouve encore du fer sulfaté, mêlé à de la chaux carbonatée et au schiste bitumineux. A l’analyse il ne donne aucun indice de métaux précieux. Schiste bitumineux accompagné du fer ci-dessus. Fer sulfuré avec de la chaux carbonatée, dans une roche argilo calcaire. Elle se trouve au lieudit Rotoum.
Levenzo : Sur le Mont Férion se trouvait jadis une mine de fer que l’on exploitait avec succès.
On trouve ici des masses de très belle pierre pareille au marbre de diverses couleurs et qui peut être bien polie Dans le vallon « oscuro » entre Levenzo et Torretta on trouve du calcaire marneux beige foncé.
Lieuccia : pas d’indication
Lucerame : Le territoire de cette commune contient :
De l’arsenic sulfaté qui va du réalgar à l’orpiment.
Il se trouve à une distance d’environ mille cinq cent mètres au nord nord-est du village de Lucerame dans le vallon dit de Roccaniera. Le matériau se présente sous forme lamellaire et cristalline, sous forme d’une strate enfermée dans du calcaire stratifié dont les lits vont du nord-est au sud-ouest, et s’étendent sur la spath calcaire qui leur sert de gangue ou de matrice. Le plan de cette couche métallifère est approximativement horizontal ; dans sa partie visible, c'est-à-dire vers le sud-ouest il se restreint de telle sorte qu’il n’est que de quelques centimètre d’épaisseur, mais en allant vers le nord-est la strate s’épaissit jusqu’à plus de trente centimètre d’épaisseur. Divers autres filons de même nature apparaissent tantôt au dessus que sous la couche principale susnommée.
Baryte hydro sulfatée, cristallisée en petits prismes et polyèdres plus ou moins réguliers, qui accompagne l’arsenic sulfureux décrit ci-dessus. Il se montre latéralement et au sud de celui-ci. Cette strate est visible sur un bref passage et semble se diriger vers le sud-ouest ; Il est recouvert de spath calcaire de forme rhomboidale et disposé sous forme gréseuse verte ferrifère, « green sand » pour les anglais qui s’étend de l’ouest vers l’est et recouvre en alternance le système calcaro marneux sur une grande épaisseur. Il a environ vingt mètres d’épaisseur. Il apparait depuis l’ouest vers l’est sur la montagne dite Charré c’est à dire de Tuornefort au Figaret, à Lucerame où elle est incrustée de fer oligiste, sur les pentes de la montagne de Braus, à Peglia etc… ou l’argile abonde dans le grès susdit comme au Rivetto près de Peglia. Il se réduit en billes et on le vend pour la peinture et les papiers de tapisserie. On l’envoie en Francia.
Fer oligiste d’apparence schisteuse, mêlé au grès vert susdit.
Plomb sulfuré dans l’ocre jaune. Il se trouve entre Lucerame et Turbia.
Baryte sulfaté en petits prismes et inclus dans un ciment calcaire rouge sombre qui offre ainsi l’apparence du porphyre. Dans le vallon du Trésor au pic de Braus côté ouest.
Malaussena : pas d’indication
Maria : pas d’indication
Massoins : A un mille de l’habitat vers l’ouest il y avait un sanctuaire dédié à S. Pancrazio ; A peu de mètres du site où il se trouvait surgit une source dont on fait usage pour guérir de l’ophtalmie.
Peglia : Ce territoire ne manque pas de productions minérales. Sur le mamelon appelé ici la Lunga ou de S. Agnese, on trouve de la lignite pyriteuse et sulfureuse. Un calcaire compact tirant sur le rouge se trouve à une distance d’une heure de chemin au sud-est du village de Peglia , le long et au sud du mamelon de la montagne de S . Agnese qui s’étend de l’ouest à l’est. La couche a 1.50 mètre d’épaisseur. Elle se trouve sur une sous couche d’argile dont elle est recouverte par endroits et d’une largeur variable qui en certains points atteint six mètres et en d’autres plus de trente. La carrière dont on parle a été testée en divers points de sa surface. Son exploitation pourrait se faire très facilement parce qu’on peut extraire le matériau en grande partie à ciel ouvert et sans l’usage de la mine sauf dans la bande qui s’immerge sous la masse calcaire dont on ignore l’extension.
Dans le lieu appelé le Rivetto près de Peglia on trouve du grès vert ferrifère, green-sand pour les anglais qu’on utilise en peinture. Sa préparation consiste à le triturer, en faire une pâte avec l’eau, la réduire en billes. On la commercialise au prix de 75 centimes le rup
Peglione : au fond de la palce se trouve une fontaine à deux bouches dont sort une eau limpide et fraiche
Penna : pas d’indication
Peone : A une heure environ de distance du village de Peone, vers le nord-est, sur les pentes de la montagne qui borde la rive droite du vallon d’Aigueblanche, se trouve une mine de plomb.
Le minerai à l’état de sulfure et de carbonate de plomb se trouve disséminé et réparti çà et là dans de petits blocs, cailloux, et grains, réunis en petits amas ou en strates dans une argile ocrée, abondant en oxyde de fer et adossé au calcaire noir veiné de spath fluor.
Messieurs Giuseppe Vidal, israelite de Nizza et Roubiers concessionnaires de cette mine, commencèrent en 1822 et 1823 leurs recherches en trois points différents : premièrement dans le site dit Les Fosse Marguette situé à cent cinquante mètres environ au dessus du ruisseau d’Aigueblanche, en second lieu au pied de la pente et à droite et à gauche d’un petit ruisseau dénommé il Paccaletto qui descend du nord au sud du ruisseau susnommé.
Les travaux effectués sur le site nommé Les Fosse consistent en deux galeries superposées, excavées dans la direction de l’ouest vers l’est, dans un amas d’argile ocré abondant en oxyde de fer qui se trouve sous les strates de calcaire et qui se développe du nord-ouest au sud-est et incliné vers le nord est de trente à quarante cinq degrés.
La galerie supérieure dont on a parlé a une largeur de sept à huit mètres et communique par un puits de six mètres de profondeur avec la galerie inférieure qui a environ trente mètres de long. Les concessionnaires susnommés l’abandonnèrent en 1824 parce qu’elle ne leur convenait pas.
Quoique la nature du gisement du minerai épars dans un dépôt d’argile ocré de transport, ne donne pas de grandes espérances pour que l’exploitation du minerai puisse être durable et constituer un projet de quelque importance, cependant l’extraction du minerai se fait pratiquement à ciel ouvert, et peut se faire de façon très facile et économique et l’usine existant peut être utilisable au moyen des réparations nécessaires et finalement comme le combustible ne manque pas, ainsi il semble qu’on pourrait en tenter l’exploitation avec quelques espérances de profit. Ce minerai donne un produit moyen de cinquante pour cent de plomb métallique contenant 1/32 de grain d’argent par once de plomb et pour cela mérite son exploitation
Pierlaz : pas d’indication
Pietrafuoco : pas d’indication
Pogetto Rostang : pas d’indication
Pogetto Théniers : pas d’indication
Rigaud : pas d’indication
Rimplas : Dans une région appelée Ciarontas à la distance d’une demi-heure de la paroisse, vers l’est à 916 mètres d’altitude existe du cuivre carbonaté et sulfuré dans le quartz ; Il fut découvert en 1822. Il se présente en amas dans le Quartz laiteux mais non en strates ni en filons. Sa direction va de l’est à l’ouest. Il donne à l’analyse docimastique 20% en silice et 30% de cuivre ; Il y a aussi du fer hydraté avec du fer sulfuré magnétique.
Robbione : pas d’indication
Roccabigliera : Dans ce territoire on trouve du quartz prismatique en cristaux groupés d’une rare transparence. Dans une forêt sourdent quatre sources d’eau sulfureuse thermale à très peu de distance l’une de l’autre. Leur température est de 22 degrés, si celle de l’atmosphère est de 10. Fodéré affirme avoir vu des manuscrits du XVIème siècle d’où il résulte qu’à ce moment la couleur des eux sulfureuses était de la couleur du sang, et qu’elle devaient probablement la renommée qu’elles avaient dans l’antiquité à leur température élevée. Second l’analyse qu’en fit G. B.Verani elles contiennent du gaz hydro sulfurique, du sulfate de chaux, hydrochloraté de chaux et de soude et une petite quantité d’alumine ; elles passèrent pour guérir les maladies dérivées de la langueur et pour l’arrêt des humeurs blanches
Roccasterone : pas d’indication
Rocchetta del Varo : pas d’indication
Rora di Nizza : Dans la région de Blassera à deux heures de Rora se trouvent quelques filons de cuivre pyriteux et carbonaté qui se développent depuis le nord suivant al direction d’un petit ruisseau dit Gorzone dont les eaux découvrent les dits filons sur trois mètres de longueur. Sur ce territoire on trouve aussi du rocher quartzieux avec un ciment d’argile dure et quartz schisteux qui se désagrège facilement et qui voisine le rocher
S. Agnese : pas d’indication
S. Andrea : pas d’indication
S. Antonino : pas d’indication
S. Biagio : pas d’indication
S. Dalmazzo Selvatico : A une distance d’une demi heure de l’habitat au dessus d’une maison de paysan dite du Pras, dans le vallon de l’Eschias sur la droite du torrent « Latiné » (Tinea ?) se trouve du cuivre sulfuré et carbonaté. Il fut trouvé en amas à 1882 mètres d’altitude. Il a donné à l’analyse docimastique 34% de cuivre de sorte que s’il y avait une mine en filon ou en strates elle serait plus que riche mais elle semble n’être qu’erratique et pour cela de peu d’intérêt
S. Martino d’Entraunes : pas d’indication
S. Martino Lantosca : Cette commune est riche en productions minérales ; on trouve ici l’albâtre c'est-à-dire de la chaux carbonatée alabastine, de couleur blonde, semi transparente qu’on peut très bien polir ;
Du cuivre sulfuré, mêlé à l’ocre ; du cuivre sulfuré et carbonaté dans un schiste talqueux ;
Du schiste talqueux et siliceux, beige foncé ; de l’anthracite, du granit blanc, du quartz rubigineux du gneiss vert, et rosé, du cuivre sulfuré pyriteux, du bitume asphalté, noirâtre, compact mélangé à des fragments à arêtes vives plus ou moins volumineux de granit, quartz gneiss et feldspath ; du cuivre et du fer pyriteux, du gneiss granitique du fer sulfuré arseniqué, du cuivre carbonaté en efflorescence sur le schiste ; du fer oligiste lamellaire ; du quartz et feldspath cristallisé dans le gneiss, de la brèche quartzieuse miacacée, ; du quartz pulvérulent ; de la tourbe fibreuse, carbonisée dans l’argile figuline ; du calcaire compact, du calcaire marneux foncé nummulitique ; du poudingue nummulitique ; des fossiles isolés ; du grès vert ; du calcaire marneux à surface ondulée peut-être porteur de coquillages ; du cuivre pyriteux avec du cuivre carbonaté vert dans une roche quartzieuse.
Le long de la route qui conduit au sanctuaire et au col de Fenestre on trouve une mine riche en argent, en plomb et en litharge ; la proximité des bois et de l’eau qui ruisselle ici en rendrait l’exploitation facile, à présent complètement négligée. (Note : E Boyé , page 672 cite une mine de fer à S. Martin Lantosque)
S. Salvatore : ce territoire est riche en minerais ; Sur le rocher dit dei Ferraudi à une heure et demie de la paroisse de Mollières, on trouve du plomb sulfuré, argentifère, en copeaux moyennement fins ; Cette veine peut se voir en traces de l’est vers l’ouest; elle est légèrement inclinée du sud au nord ; elle a 0.15 mètres d’épaisseur la silice est abondante.
Elle a donné à l’analyse docimastique, 75% de plomb et 6/10000 d’argent. Cette mine se trouve dans un site où on peut travailler toute l’année. Le combustible est abondant est on pourrait en faire avantageusement l’exploitation.
Il existe en outre du cuivre sulfuré et carbonaté dans le quartz ; du zinc sulfuré qui donne à l’analyse docimastique 52.5% de zinc métallique, du fer oligiste micacé, mélangé au cuivre carbonaté, des masses rocheuses avec du ciment d’argile, du schiste argileux vert et rouge (note : Louis Durante dans sa chorographie du Comté de Nice cite les sources de la Guerz, l’une très chaude d’une odeur désagréable, contient un mélange de soufre, de magnésie et de chaux ; l’autre froide, est tellement nauséabonde qu’on n peut en boire sans être saisi de vomissement. Cette dernière chargée de mercure, ne mouille pas le linge, mais y roule en globules détachés »)
S. Stefano di Tinea : Il y a ici du gneiss porphyroide en couches étendues près du schiste micacé quartzieux en tuiles. Il s’étend dans une zone de l’ouest à l’est du site dénommé Pra au dessus de S. Stefano et qui suit la gauche de la Tinea jusqu’à S. Salvatore et aussi à Bollena Villar S. Martino Lantosca au vallon de Bertemont au vallon de Vallauria à Tenda et au col del Pal sur le côté sud ouest. Près du village de S. Stefano on trouve de la sienite
Saorgio : dans la montagne Mouri se trouve du schiste argileux, talqué, violacé et vert, peut être coloré de manganèse et de fer. Il existe de bonnes carrières de plâtre et de très bonne pierre calcaire
Scarena : près de Scarena on trouve une carrière de grès marneux avec ces substances organiques bitumineuses. Elle est de nature silicée ; Elle brille fortement sous le briquet ; elle est cimentée dans la marne bitumineuse. Elle renferme de la lignite, des substances animales imprégnées de bitume et des fossiles marins. Elle apparait à plusieurs endroits sur le côté des montagnes de Roccabigliera et de Belvédère qui voisinent la Vesubia, ainsi qu’à Clans S. Margherita, près de Poggetto Théniers, au nord ouest d’Utelle, au nord de Sospello entre Scarena et Toet
Sospello : il ne manque pas ici de productions minérales, qui sont : du marbre sombre presque noir, à grain fin et compact qu’on peut très bien polir, du calcaire marno ferrugineux de couleur rouge tâché de blanc. Il se trouve entre Sospello et le col de Brouis. Outre le silex, aux pyrites de fer et aux fossiles coquillers , il renferme de la lignite et de l’arsenic sulfuré ; de la chaux sulfatée anhydre, du plâtre au col de Brouis. Les dépôts de ce plâtre ne présentent aucune stratification, et appartiennent au système secondaire ; du calcaire marneux schisteux, beige sombre. Il se trouve à l’ouest du dit col
Tenda : cette commune abonde en productions minérales. La mine de plomb argentifère de Tenda se trouve sur les pentes sud de la montagne dite del Bosco sur la gauche du torrent Vallauria qui sort des lacs des Meraviglia et se jette dans la Roja près de S. Dalmazzo di Tenda. Cette mine qui se trouve à 1520 mètres d’altitude est formée d’une masse métallifère stratifiée ayant une épaisseur variable entre un et dix mètres ; elle s’oriente d’ouest en est et s’é tend du sud au nord à une distance non encore bien déterminée, dans laquelle le sulfure de plomb en petits grains, ou en couches plus ou moins grandes, mêlé parfois au sulfure ou à l’oxyde de zinc, aux pyrites de fer et à quelques indices de cuivre pyriteux qui se trouve inclus en groupes, en disques, et parfois en strates plus ou moins importantes.. le minerai se trouve sous et parfois dessus d’une surface lisse, beige foncé avec un reflet métallique de plomb dont elle est enduite. Sur cette paroi on voit de petiets strates de galène riche en argent en grains ou lamelles quasi imperceptibles de deux à six millimètres d’épaisseur.
La gangue, c'est-à-dire la matrice ordinaire dans laquelle est disséminé le minerai et le schiste siliceux qui passe parfois au talc ; le minerai abonde là ou principalement domine le quartz.
A l’ouest de cette mine subsistent les antiques excavations qui furent exécutées avant l’invention de la poudre. Selon une tradition locale, elles auraient été faites par les sarrazins.
En 1750 cette mine fut concédée pour trente ans à une société d’actionnaires ; en 1790 elle fut concédée au comte Chiauletti, à qui succéda le sieur Sebastiano Grandis en 1807 qui l’exploita jusqu’en 1814 ; à ce moment l’exploitation cessa à cause de l’octroi établi à Limone.
Il y a trois galeries qui de l’extérieur communiquent avec l’intérieur des souterrains. ; la première et la plus haute est felle des sarrazins. La seconde est dite de S. Barbara. La troisième est appelée d Vittorio Emanuele. Le minerai apparaît plus ou moins abondant sur les parois des ouvrages de S. Barbara et de Vittorio Emanuele et n’est pas absent sur les excavations dites de S. Felice. Il abonde cependant principalement sur les flancs nord des sites mentionnés ci-dessus et à l’est de la galerie de V. Emanuele dans laquelle un puits excavé traverse une veine de 0.50 d’épaisseur qui se dirige vers l’est.
Il semble que cette mine soit encore susceptible d’une longue exploitation avant d’être épuisée, pouvant employer trente mineurs. Le minerai donne environ 1/600 en argent et 60 % de plomb. La mine est pourvue de tous les instruments nécessaires, pétrin, lavoirs, fours, habitations indispensables pour le logement des ouvriers, magasins…
Pour le reste le répertoire géologique des minéraux de Tenda s’établit comme suit :
Plomb argentifère en copeaux moyens qui n’est pas abondant. Il se trouve dans la mine située dans la région de Vallauria et près de la galerie supérieure de S. Barbara. Plomb sulfuré, argentifère très riche dans la galerie de S. Barbara – idem sulfuré argentifère de grains très fin mélangé à la chaux carbonatée au gneiss et au fer sulfuré. Il forme la partie supérieure de la galerie dénommée de Rivasso – gneiss quartzieux. Il forme la paroi de la galerie inférieure de S. Barbara - Brèche et nodules de quartz violacé dans une roche stéatite ; On la trouve superposée au granit et au gneiss et recouverte par le calcaire de transition auquel est adossé la masse métallifère de la mine.
Granit beige et blanc avec du mica noir mélangé au fer sulfaté. Dans la galerie de S. Romano situé sur la rive droite du torrent -schiste en tranches violettes argileux ; peut être il est coloré par du manganèse- marbre noir à grain fin. Cette roche forme une couronne aux montagnes entourant la mine – Talc olaire. On trouve au col de Tenda sur la route royale de Nizza un site facile d’accès du marbre beige Bardiglio un peu lamellaire et de transition. On trouve aussi au col de Tenda du fer sulfuré mêlé à de la pyrite cuprifère et à quels que peu de plomb sulfuré. Il se trouve dans le vallon de Gastrino au nord est de la mine de Tenda. Ce filon métallifère monte une épaisseur de 25 centimètres et va du sud ouest au nord est. Le minerai n’a pas encore été analysé. Il comprend cependant du fer olligiste avec du fer oxydé brun.
Thiery : pas d’indication
Todone : pas d’indication
Toetto di Boglio : pas d’indication
Toetta Scarena : pas d’indication
Tornaforte : en plusieurs endroits de ce territoire existent des carrières de gypse et de pierre à chaux.
Torrretta di Levenzo : pas d’indication
Torretta di Revest : pas d’indication
Trinitta Vittorio : les habitants ont un moyen de subsistance dans ls carrières qui produisent les matériaux suivants :du marbre beige tirant sur le jaune à grain très fin très compact et qui peut être très bien poli ; Elles se trouvent sur le Mont Garchier qui se trouve sur ce territoire ; il existe aussi du marbre de couleur gialogno tirant sur le rossigno avec des veines rouges compact de grain très fin et qui peut très bien se polir. En outre de l’albatre , du marbre chloriteux vert de la chaux carbonatée avec des zoophites et des coquilles sub-pétrifiées, des fossiles ayant l’apparence de l’orbulite recouvert de vestiges de petis animaux marins. Les plus beaux travaux de marbre et en pierre de taille des édifices de Nizza, proviennent des carrières de Trinita Vittorio
Turbia : Dans cette commune on trouve de l’albâtre c’est à dire de la chaux carbonatée alabastrine, de couleur blonde semi transparent qu’on peut très bien polir ; de la chaux carbonatée jaunâtre, de l’ocre jaune.(Note : E Boyé page 672 cite les albâtres de la Turbie)
Utelle : le territoire ne manque pas de productions minérales ; et en fait on trouve dans la montagne de Manoinos, du carbone fossile ou pour mieux dire, de la lignite dans les terrains calcaires. De l’argile micacé avec des petits nodules, en forme de poudingue imprégnés de carbone fossile, qui forme la base de la carrière susnommée. Dans la région du Figaret existe du grès vert ferrifère (green sand)
Sur les pentes de la montagne nommée Fornaise on trouve du carbone fossile dans le grès quartzo micacé. Sur les pentes au nord est de la Baisse de Fornaise et à trois heures environ au nord ouest d’Utelle on découvre diverses veines de carbone fossile inclus dans un grès quartzeux rouge avec du ciment argilo micacé, dont l’épaisseur varie entre 10 et 30 centimètres : cette veine est presque verticale elle est orientée de sud ouest à nord est et se prolonge dans le vallon de Valletta à l’ouest et dans celui de Fornaise au nord est ; de telle sorte que de la façon dont se présente ce combustible et de la nature du terrain on peut présumer qu’elle s’étend sur des distances considérables. Ce carbone fossile est de très bonne qualité et on pourrait l’utiliser pour traiter le fer doux et en faire du fer à chevaux
Dans la montagne susnommée de Manoinos on trouve aussi du bitume et de l’ampelite
Val di Blora : est riche en productions minérales. Dans la montagne de Millefonti près du col delle Ferriere il y a une carrière de fer oligiste et oxydé. Le minerai est présent sur une grande emprise en veines ou strates ou convergentes, ou parallèles dont l’épaisseur varie entre 0.05 et 0.40 mètres, la direction générale est parallèle aux strates de gneiss qui le renferme ; elle va de l’est nord est à l’ouest sud ouest et semble s’incliner vers le sud de 30 degrés environ. A la distance de 300 mètres environ vers l’est du col delle Ferriere en descendant vers les lacs de Milleffonti on voit encore les vestiges de quatre antiques carrières comprenant du minerai, scories et autre produits des fours dits Renardières qui existaient quand on exploitait encore cette mine. Des essais qui ont été faits, il résulte que le minerai donne 41 à 62% de fer qu’on pourrait dire inépuisable et d’exploitation facile.
Au lieu dit Massagio di Mollières se trouve de l’amiante blanche asbeste , dans la chaux carbonatée blanche qui sert de matrice à l’amiante ; du calcaire noir pyriteux ; du fer oligiste micacé quasi pulvérulent qui donne à l’analyse 59% de fer. Dans la région de S. Giovanni il y a une mine de cuivre sulfuré et carbonaté dans le quartz.
Près du sommet de la montagne, qui de la Bolline s’élève rapidement vers le nord, dans le secteur de Tremisieras distant d’une heure de cet habitat et à deux heures de la montagne de Millefonti, on trouve une carrière de fer oligiste micacé ; elle est accompagnée de quelques indices de cuivre carbonaté et pyriteux et est constituée d’un filon de 1.20 mètres d’épaisseur. Il se dirige du sud au nord et apparaît sur ce versant sur une longueur horizontale de 6 mètres. Son plan supérieur diffère du plan de la montagne de 20 degrés environ. Cet important filon est inclus dans le schiste talqueux beige clair dans le gneiss et dont les strates vont de l’est à l’ouest, et incliné de 15 degrés par rapport au nord. Dans l’état quasi pur dans lequel se présente le filon de ce minerai on peut espérer que réduit immédiatement à l’état d fer métallique dans un foyer à la catalana ligure, il pourrait avoir un rendement de 45%. Dana la région de Mollières dite Ferus on trouve du plomb sulfuré de taille moyennement fine. Dans le vallon de Mollières on trouve du granit avec du feldspath noir et du mica noir.
Villafranca di Nizza : pas d'indication
Villanuova d’Entraunes : pas d'indication
Villar del Varo : pas d'indication
Bibliographie
Boyé E. Les Alpes Maritimes, 1888
Dictionnaire de la langue niçoise, Eynaudi et Cappatti, éditions Academia Nissarda
Dizionario geografico storico statistico commerciale compilato per cura del Professore e Dottore di Belle Lettere
Gioffredo Casalis Cavaliere dell’ordine de SS Maurizio e Lazzaro
Opera molto utile agli impiegati nei pubblici e private uffizi a tutte le persone applicate al foro alla milizia al commercio e singolarmente agli amatori delle cose patrie
Bibliothèque municipale de Nice