Cotta Giambattista suivant le dictionnaire de Casalis


  

Giambattista Cotta 1688-1738

Extrait du dictionnaire de Casalis ()

 

Traduction et recherches Françoise Prost, Raoul Barbès

Mise à jour aout 2011

Traduction du texte

 

« Tende est la patrie du célèbre orateur et poète Giambattista Cotta. Son éloge historique fut écrit par Giacinto della Torre lequel fut successivement archevêque de Sassari, évêque d’Acqui et archevêque de Turin. Cotta naquit le 20 février 1668. Resté orphelin de père et de mère  dans sa plus tendre enfance il fut confié aux bons soins d’un de ses parents proches, lequel ayant décelé ses talents précoces, l’envoya faire ses humanités à Nice.

Dans cette ville on entendit le très jeune homme improviser des vers délicats et charmants non seulement en dialecte niçois mais aussi en langue italienne et latine. Puis à l’âge de dix-sept ans il revêtit l’habit de l’ordre de Saint Augustin au couvent de la très sainte croix hors les murs de Gênes. Il y fit ses études de théologie  et fut élu  avec les plus hauts éloges au lectorat de théologie ; il occupa de ce fait les fonctions les plus honorifiques de sa congrégation. Les plus grandes académies italiennes le voulurent pour membre.

Il prêcha à Gênes, Sienne, Viterbe Rome et Naples et dans toutes ces villes reçut l’accueil chaleureux de ses nombreux auditoires. Il mourut en 1738 dans sa patrie à l’âge mûr de soixante-dix ans.

Notre érudit Vallauri, qui porte un jugement très favorable sur Cotta, n’hésite pas à rapporter l’avis d’un autre éminent lettré :

Cotta fut l’un des plus grands poètes italiens aussi bien parce qu’il a ouvert une voie large, brillante, magnifique que parce que parmi les poètes lyriques sacrés qui l’ont précédé on aura du mal à en trouver un qui puisse lui être comparé du point de vue des vertus poétiques, mais certainement aucun qui lui soit supérieur.

Ses premières compositions furent entachées par les vices du siècle. Mais au fil des ans, comme il supportait mal que tant de talents sublimes d’Italie perdent leur temps à poétiser sur des thèmes d’amours profanes et l’adulation des grands de ce monde il rechercha plus noble matière pour sa poésie. Il commença à traduire le cantique de Salomon en sonnets, ce projet ne vit jamais le jour car il fut découragé par son ami Antonio Maria Salvini. Il se tourna ensuite vers d’autres travaux, il entreprit de versifier sur les symboles divins et principalement sur divers sentiments prophétiques qui lui semblèrent plus élevés et plus lumineux. Notre Cotta, selon Vallauri, sans entrer dans les profonds mystères comme l’avait fait Lemene, dont les vers nous apparaissent parfois secs et manquant de lumières poétiques, sut manier les choses sacrées avec plus de gravité et d’adresse qu’aucun autre.

Ses compositions sont tracées avec les plus vives couleurs de la poésie, et regorgent de nouvelles manières de dire, d’images splendides et pleines d’âme. Son style est soigné sans affectation, robuste sans être dur et ses vers sont harmonieux et suaves.

Telle fut l’opinion également de Crescimbeni et d’autres sommités littéraires  parmi lesquelles on citera Muratori, qui écrivant à Canevari dit : «  le Dieu de Cotta  laisse loin derrière celui de Lemene. »

Parmi les diverses poésies écrites par Giambattista Cotta,  nous signalerons les suivantes :

Epithalame des époux Odoardo Farnese et Dorotea Sofia de Neubourg. Piacenza 1690. Histoire en vers populaires de la sainteté et des miracles de la Bienheureuse Rita de Cascia signé en 1724. Hymnes au Cardinal Passionei. Foligno 1733.

A la Bibliothèque Aprosiana de Vintimille est conservé son manuscrit du Cantique de Salomon ».

 

Ci dessus exemple de sonnet de Cotta

 Extrait du site www.monarchie.it
Auteur Giulio Vignoli (storie e letterature italiane di Nizza e del Nizzardo e di Briga e di Tenda e del principato di Monaco)
Capitolo ll -
2) La letteratura in lingua italiana nel Secolo XVII Pietro Gioffredo e Giovan Battista COTTA
On peut lire:
" Trascorse gli ultimi anni a San Dalmasso di Tenda prestandosi volentieri a predicare nelle chiese di Fontano, Breglio Saorgio e Tenda. Mori il 31 maggio 1738."


Traduction : Il passa ses dernières années à Saint Dalmas de Tende se prêtant volontiers à prêcher dans les églises de FONTAN, Breil Saorge et Tende. Il mourut le 31 mai 1738.


Ainsi, COTTA prêchait-il à FONTAN à la fin de sa vie d'où peut-être un certain regard sur la vanité de toutes choses...

 

 

Une plaque commémorative en son honneur a été apposée à Tende sur le mur de façade du 4 rue Cotta

Le sonnet qui figure sur une plaque à l’extérieur de l’église de Fontan n’est pas signé.

Voir dossier Internet: fontan

Compte tenu de ce qui précède on peut se demander si Giambattista Cotta n’en est pas l’auteur. Sur Internet on peut lire des sonnets écrits par lui. C’est donc un genre qu’il pratiquait

Bibliographie

 

Dizionario geografico storico statistico commerciale compilato per cura del Professore e Dottore di Belle Lettere

Gioffredo Casalis Cavaliere dell’ordine de SS Maurizio e Lazzaro

Opera molto utile agli impiegati nei pubblici e private uffizi a tutte le persone applicate al foro alla milizia al commercio e singolarmente