Sospel 06380 constructions et institutions suivant le dictionnaire de Casalis


   

Mise à jour janvier 2012

Sur le territoire de Sospel se trouvent vingt chapelles rurales  (rurali tempietti)

Avant 1792 existaient à Sospel quatre maisons d’ordres de réguliers qui avaient leurs chapelles bien décorées.

Parmi elles on peut distinguer la magnifique église de S. Francesco des RR. PP. de l’ordre des réformés de S. Francesco, qui avaient succédé en 1692 aux mineurs observants qui y avaient été introduits en 1480 grâce aux Alberti.

Un couvent de capucins a été fondé en 1691. Il y avait aussi l’église de S. Giuseppe des RR. PP. doctrinaires qui ces derniers temps fut reconstruite et bien pourvue  d’objets sacrés. Ici existaient et se sont conservées quelques confraternités parmi lesquelles les humiliés, la compagnie des artistes, et celle des filles de Marie.

Dans cette cité on peut observer divers palais : notons les principaux qui sont : le palais des barons Blancardi, maintenant barons Ricci des Ferres, où ont été logés à l’occasion de leur passage  dans cette cité, le souverain pontife Pie VII, le roi Victor Emmanuel, la princesse Pauline, sœur de l’empereur Napoléon, au temps de l’ancien gouvernement français, et d’autres personnages remarquables ; le palais Cairaschi, maintenant Fulcheris où avant 1792 fur logé SAR le duc de Savoie, les palais remarquables des Rostagni et des Codretto, familles importantes.

Il ne manque pas d’établissements d’utilité considérable : tels sont l’internat des doctrinaires, le collège royal, où l’on enseigne la philosophie ; l’hôpital civil dit de S. Eligio ; une congrégation de charité qui secoure les indigents à domicile, un mont de piété granatique.

Il y avait ici deux commendes de SS Maurice et Lazare dont les biens ont été aliénés par le gouvernement républicain français.

Avant 1823 existait un collège de procurateurs et un autre de notaires. Avant la fin du siècle dernier on comptait à Sospel quarante décurions (decurione) de ville, quarante docteurs, douze feudataires, et il y avait une académie scientifico-littéraire.

Le cité de Sospel était investie du titre de comtesse de Molinetto et Castiglione, et il faut noter qu’au syndic « pro tempore » on conférait le droit de porter le titre de Comte

Il y avait un bureau de poste et avant 1792, le maître de poste avait la qualité de courrier du cabinet de SM ; maintenant il y a un maître de poste, et un commis des postes royales dans deux bureaux distincts.

Par des patentes royales du 15 décembre 1702 cette cité fut investie du titre comtal  du fief de Moulinet et Castillon moyennant le déboursement de 45000 lires payées au trésor royal avec la concession de ces patentes énoncées  « in parola di Principe, ed in ogni miglior modo e forma piu valevole ed efficace in forza di contratto  fatto per causa di corona, e per via di transazione, con promessa per se ed eredi e successori di non mai infeudare la citta di Sospello che anzi ha venduto e alienato in perpetuo a favore di questa citta  od a chi all’avvenire avesse causa la giuridizione del territorio di Molinetto e Castiglione con tutte le prerogative di feudo nobile e gentile portate dall ‘ editto 5 settembre 1797 ( ?) col mero e misto impero, possanza del coltello total giurisdizione alla mezzana e bassa, prima  e seconda cognizione, assai prime appellazioni di tutte le cause si civili che criminali e di mantenervi percio sempre ed in perpetuo un tribunale di prima e di seconda cognizione »

Ces prérogatives furent reprises en 1814 après le retour du Roi de Savoie dans ses états de terre ferme

Sospel fut de nouveau la résidence des juges des lieux dépendant du vicariat  ainsi que du préfet sénateur et du conseiller royal. Mais ces faveurs cesseront par la force de l’adit royal du 27 septembre 1822, par lequel  Sospel perdit la préfecture et en plus n’eut plus le tribunal de justice  de mandement de troisième classe ; il fut en outre laissé au juge de ce mandement le titre  de préfet juge.

La ville de Sospel fut privée d’autres avantages  et de fait, suite aux dispositions de l’ancien gouvernement français, cessa le grand district  de Sospel pour les questions spirituelles (1804).

Elle fut séparée du diocèse de Vintimille et unie à celui de Nice. Par une pareille disposition, l’église majeure  de S. Michel cessa d’être concathédrale, ce qui remplit d’amertume les sospellois parce que cette église était anciennement administrée par neuf chanoines y compris le prieur sous le titre de S. Rufo, et comprenait huit bénéficiaires et trente  prêtres, diacres et sous diacres ; en outre l’évêque de Vintimille séjournait un certain nombre de mois  de l’année à Sospel  et dans la maison paroissiale existe encore maintenant un appartement dit  de l’évêque

Bibliographie

 

Dizionario geografico storico statistico commerciale compilato per cura del Professore e Dottore di Belle Lettere

Gioffredo Casalis Cavaliere dell’ordine de SS Maurizio e Lazzaro

Opera molto utile agli impiegati nei pubblici e private uffizi a tutte le persone applicate al foro alla milizia al commercio e singolarmente agli amatori delle cose