Instruction publique à Nice suivant le dictionnaire de Casalis


  

Mise à jour mars 2015

 

  

Dizionario de G. Casalis Turin

 

Volume XI                                                                          

Roubaudi () page 349 a traité du sujet presque dans les mêmes termes et Casalis s’en est probablement inspiré

Traduction du texte de Casalis pages 780 et 781

« Un conseil de Réforme supervise l’Instruction publique. Il est composé d’un président  en chef,  de deux réformateurs, un proto-médecin et un secrétaire. Les écoles universitaires secondaires ont deux professeurs de droit, un professeur de physiologie et des matières médicales, un de chimie et de botanique, un pour les matières chirurgicales  et un d’anatomie. Le collège royal est ici dirigé de façon très convenable par  les RR.PP.Jésuites ; dans ce collège où on enseigne  la langue latine jusqu’à la philosophie inclusivement, furent instituées en 1832  les écoles préparatoires de médecine  et de pharmacie.

Une autre institution  sous le titre de séminaire épiscopal, rivalise avec celui qui est confié aux soins des Ignatiens. On y enseigne la langue italienne jusqu’à la rhétorique inclusivement : il a été établi  en 1839 sous la direction de Monseigneur Galvano, qui en fut le fondateur.

L’administration civique  persuadée des avantages  que la Société retire de l’instruction des classes inférieures, a établi depuis quelques années des écoles d’enseignement primaire, dirigées par les frères des Ecoles Chrétiennes. Les enfants y apprennent non seulement les premiers principes de morale et d’éducation, mais également les éléments de lecture et d’écriture, les langues italienne et française et l’arithmétique. De tels établissements  dignes de tous les éloges, étaient un besoin  pour la ville de Nice où la première éducation  des enfants appartenant aux familles de la classe inférieure était très négligée.

On a fondé une école de commerce avec pensionnat dans laquelle on enseigne toutes les langues vivantes, les mathématiques, la géographie etc…

Deux autres fondations récentes  au profit des demoiselles doivent être considérées comme des plus utiles. Elles sont dirigées par les Sœurs fidèles compagnes de Jésus et par les Sœurs du Bon Pasteur.

Depuis quelques années existe une école gratuite de dessin linéaire et d’ornement qui est dirigée depuis sa fondation  par le Chevalier Barberis auteur des Costumes de Nice, architecte très instruit, bien que modeste. Cette école fut un véritable progrès pour la ville et un bienfait pour la classe des artisans. Au moyen de l’instruction qu’on y reçoit, les travaux d’ébénisterie  de marqueterie et  tous les travaux du bois sont exécutés avec une telle précision et avec un tel goût  que l’on en expédie  souvent en France et en Angleterre. 

Parmi les fondations ou les institutions  dignes d’éloge à Nice on peut espérer   qu’on pourra compter trois établissements,  c’est à dire : des salles d’asile pour les enfants, une Caisse d’Epargne pour  les ouvriers et les employés et un dépôt de mendicité. Le nombre indicible de mendiants, qui accourent à Nice pendant la saison hivernale est un fléau pour la cité ; leurs sollicitations inopportunes,  leurs continuelles lamentations, fatiguent les étrangers qui viennent ici chercher le repos. La seule fondation d’un dépôt de mendicité où l’on ferait travailler les plus valides suffirait à opposer une digue  à cette surabondance de pauvres et à faire en sorte qu’une partie d’entre eux soit conduite à  abandonner leur propre indolence et à se mettre sérieusement au travail. (Note : Roubaudi page 350 ajoute «  à se mettre sérieusement au travail, à pourvoir  enfin à leurs besoins  car trop souvent il arrive qu’en distribuant au hasard  des aumônes on ne fait à son insu  qu’entretenir  la paresse et encourager le vice)

Dans le petit nombre d’établissements dus à une philanthropie éclairée, on cite l’Hospice de la Charité et celui de la Providence, placés sous la direction des membres de la Congrégation Générale de Charité qui reçoit  les orphelins des deux sexes  et les vieillards pauvres. Dans le second fondé par le zèle infatigable  de l’abbé de Cessole, on n’admet que de pauvres filles orphelines ou abandonnées. Dans ces établissements les garçons apprennent des métiers, les filles sont occupées à coudre, à filer, à faires de la toile et à d’autres ouvrages de leur sexe. »

 

Bibliographie

 

Dizionario geografico storico statistico commerciale compilato per cura del Professore e Dottore di Belle Lettere

Gioffredo Casalis Cavaliere dell’ordine de SS Maurizio e Lazzaro

Opera molto utile agli impiegati nei pubblici e private uffizi a tutte le persone applicate al foro alla milizia al commercio e singolarmente agli amatori delle cose patrie

Bibliothèque municipale de Nice

Tome XI B 8143 – date 1843

 

Roubaudi Louis, Nice et ses environs, - Paris Turin – consultable sur Internet