LA BRIGUE 06430


 

suivant le dictionnaire de G Casalis

 Mise à jour avril 2015

 

Divers ouvrages ont été consacrés à La Brigue et particulièrement en 2011 « La Brigue » par Luc Thévenon, éditions Serre 2011

Traduction du texte de Casalis pages 634 et suivantes :

Tome B 8162 Bibliothèque Municipale de Nice, 1855, Tome XXVII

 

« Briga (Briga Nicaesium) Commune dans le mandement de Tenda, province et diocèse de Nizza Marittima. Dépend du sénat, de l’intendance générale de la préfecture et des hypothèques de Nizza Marittima, insinuation et poste de Tenda.

Elle se trouve dans une vallée agréable sur la rive gauche du torrent Levenza, qui après en avoir baigné les murs va se jeter dans la Roja à un demi-mille de distance.

Le village  est séparé en deux parties presque égales par le torrent Rivo-Secco qui du sud au nord va grossir la Levenza

Cinq hameaux font partie de cette commune, à savoir : Piaggia, Morignuolo, Carnino, Upega et Realdo. Les trois derniers ont l’avantage d’une paroisse secondaire ;

Une voie communale très commode mène de Briga au lieudit S. Dalmazzo di Tenda et qui après avoir traversé la Roja sur un pont très beau et très solide en pierres à trois arches se raccorde à la voie royale. Cet endroit est distant de deux milles un quart de Tenda et  de trente six de Nizza Marittima.

Dans les temps anciens il y avait trois paroisses, une dédiée à S. Martino évêque de Tours, une autre à S.Giovanni Battista, la troisième aux saints apôtres Pietro et Paolo. La première sous le patronage de S.Martino subsiste encore. Elle est à trois nefs, très spacieuse et belle.

Avant l’occupation par les français  elle était collégiale. Il y a en outre cinq chapelles, deux pour les confraternités  au dessin remarquable, principalement celle de l’Annunziata ; les titulaires des autres sont S. Antonio abbé, S. Michele, S. Francesco di Sales.

La chapelle de S. Michele est ronde, de construction plaisante.

 

Il y a un hôpital qui principalement reçoit les malades étrangers de passage. Les pauvres du pays en cas de maladie préfèrent être secourus dans leurs propres habitations.

Il y a quatre institutions de bienfaisance appelées ici Monts de Piété, dont les revenus servent chaque année à doter des pauvres  et honnêtes vieilles filles

Ces oeuvres portent les noms de leurs fondateurs : Alberti, Lanteri, Sassi et Spinelli.

Un des Alberti  a laissé des revenus suffisants pour entretenir une école pour l’instruction des enfants pauvres du lieu.

Une source qui sourd au pied d’un énorme escarpement, est ici un objet de curiosité du fait de son intermittence. Les eaux en sont parfois tellement abondantes qu’elles peuvent arroser  les prairies.

Dans les torrents précités  on prend des truites très savoureuses.

Dans les forêts de la commune les chasseurs prennent des oiseaux très recherchés.

Et malgré la grande étendue de la commune on fait de maigres récoltes de céréales, et les vignes ne fournissent que très peu de vin.

Les habitants tirent leur subsistance  principalement des produits des très nombreux animaux à laine, et des abeilles  qu’ils soignent avec beaucoup d’attention.

Le miel de Briga  est vraiment pour sa qualité et sa saveur égal à celui d’Espagne, tellement qu’il s’en fait un commerce presque exclusif avec Torino, Parigi, Londra et d’autres grandes villes

 Le sol de cette commune produit en abondance des végétaux très appréciés pour l’usage pharmaceutique.

L’étendue et la beauté des forêts brigasques attirèrent l’attention de Buonaparte.

On trouve ici les carrières suivantes qui ne manquent pas d’intérêt :

Serpentine schisteuse entre S. Dalmazzo et Briga  près de l’ancien moulin à vent ; elle fait partie de la formation des alpe marittime

Marbre d’albâtre (marmo alabastrino), cinericio (chaux carbonatée lamellaire).

Il se trouve en filons. On en a trouvé dans le torrent Levenza entre S. Dalmazzo et Briga. Marne à nummulites, de la montagne dite Sanson. La formation marneuse recouvre la plus grande partie du système secondaire.

Les calcaires à nummulites se trouvent au sommet du mont situé au sud de Briga appelé Sanson.

Population du chef lieu 2400, celle des cinq hameaux 1200.

 

Données historiques

 

On pense que cet endroit fut le lieu habité par les Brigiani gravé sur le trophée d’Augusto selon Plinio. Vesselingo dans ses notes sur l’itinéraire d’Antonino situe à i Brigiani dans les Alpi Cozzie, mais les inscriptions trouvées à Briançonnet  au sud ouest de Glandèves mentionnent Ordo Briginianorum, et attestent qu’ici fut la demeure de ce peuple. Dans une carte de l’an mille on lit que le Marquis Arduino  avait des possessions à Briga placées sous la juridiction  des  Comtes de Vintimiglia Ottone et Corrado auxquels depuis les temps anciens appartenait ce bourg. Ensuite les Lascaris en furent les Comtes et plus tard les de Albertis et les Pallavicini eurent une part de cette seigneurie.

Parmi les Lascaris de Briga il y eut ce Comte Ludovico grand homme de lettres et d’armes, capitaine général de la reine Giovanna  di Napoli, dont Nostradamus loua les livres savants écrits en langue provençale.

Après qu’Amedeo VII en 1388 s’imposa à Nizza Marittima, son fils Amedeo VIII acquit la Briga  et l’unit au vicariat de Sospello.

En 1672 durant la guerre entre Savoja et Genova, après que fut conclue à Porto Maurizio une convention entre Gianluca Durazzo, commissaire de la République  et Don Antonio Castelgentile, gouverneur d’Oneglia  pour la dédition de cette Place, les genovesi enhardis par leurs succès changèrent totalement d’avis et s’emparèrent de la Briga et tirèrent vengeance  des habitants de ce lieu, parce que depuis des temps anciens ils s’étaient montrés ennemis de Genova, et de plus ils s’avisèrent que La Briga était un emplacement important  du Piemonte vers la Riviera. Malgré le preux Restori et malgré la forte résistance faite par les Brigaschi, ils s’en emparèrent, faisant prisonnier Antonio Lascaris, seigneur du lieu qu’ils envoyèrent à Porto Maurizio et de là  à Genova.

Le pays fut sous le pouvoir de l’ennemi jusqu’au mois de janvier 1673, où le Roi de Francia prononça de S. Germano in Laye cette fameuse sentence, que la suspension d’armes devait se transformer en paix durable.

Un siècle plus tard survinrent des désastres beaucoup plus graves. A peine les républicains français  passèrent là depuis les Alpi Marittime, ce bourg et les alentours devinrent le théâtre de mouvements stratégiques et de conflits sanglants.

Il est utile de donner une information distincte  tirée d’un manuscrit français du savant chevalier Carlo Vittorio Franco di Quata, et vulgarisé par le très cher chevalier Luigi Andrioli, de tous ces mouvements guerriers et d’épisodes si terribles  jusque là tus ou à peine évoqués  ou imparfaitement décrits par les célèbres historiens modernes ; parce que Quata et Andrioli comme défenseurs  valeureux de la patrie furent présents lors de faits qu’ils ont raconté  de façon très précise.

En 1794 la Convention de Paris sous prétexte qu’Oneglia servait de refuge aux corsaires, mais en fait dans le but de s’ouvrir la voie de l’Italie par la Corniche, après l’inutilité des efforts répétés, effectués dans le cours de l’année, pour vaincre les gorges de Saorgio, ordonna la violation du traité de neutralité du territoire ligure. A l’heure où deux troupes  de Monaco étaient envoyées dans les environs de San Remo, il y eut un affrontement général  dans les vallées de la Vesubia, de la Roja  et de la petite vallée de Muglia (Maglia ?) pour détourner l’attention des troupes royales, dont le résultat fut surtout l’abandon de quelques postes avancés sur les sommets à la gauche de la Roja. Alors que le mouvement d’une colonne républicaine  était certain dans la vallée de la Nervia , dont le but était de tourner par les sommets  de la Briga le rocher de Saorgio  et atteindre  la grande route de Tenda, on s’efforça de subvenir à la scrupuleuse lenteur mise à prévenir les desseins de l’ennemi en bloquant les crêtes  entre la Roja et la Nervia et de boucher les passages étroits de Sant Agostino avec un nouveau front sur la gauche de Saorgio en remontant le côté droit de la Bendola  jusqu’à sa source  au mont de la Tanarda et de le prolonger sur les crêtes méridionales  de la Briga jusqu’à Colle ardente et au Tanarello.

De cette façon la position des subalpins  se trouva la même  de Belvédère  dans la vallée de la Vésubia  jusqu’à Chiaggia  à la source du Tanaro dont dépendaient des postes moins importants ; c’étaient ceux de Belvédère, de l’Autione, de Marte à droite, Saorgio au centre, la Praja, Colle ardente et le Tanarello sur la gauche. Dix mille hommes seulement en assuraient la défense.

La préoccupation des français de s’emparer  sans attendre  de l’important passage  de la Tanarda  et la mollesse  des assauts de contre attaque, en vue de les déloger, rendit indispensable l’occupation du sommet de Marta  qui la contrôle  et du sommet de Feltze  qui surplombe Marta d’une grande portée d’arquebuse et dont les pentes s’enchainent avec   la Praja à l’abri de la Briga. Le chemin qui du col de la Tanarda  va à ce village longe  nécessairement le pied  des deux montagnes précitées.

La seconde troupe républicaine  (6 Avril) se rendit pendant ce temps au dessus d’Oneglia unique point de communication qui restait entre les subalpins et les britanniques. La maigre garnison  se retira sur les sommets de Sant Agata, mais sous l’assaut des soldats  plus nombreux abandonna  après une brève résistance  cette province et se rassembla au dessus de Nava. Une importante bande de Français se conduisit de façon très dure et y resta.

A l’annonce  de la progression des français dans la Riviera, en dépit de la neutralité de Genova, une troupe de quatre mille hommes  fut désignée pour défendre les confins des sources du Tanaro  jusqu’à Garessio ; elle se montra en nombre insuffisant  pour un front aussi étendu, endroit par ailleurs inhabitable  en telle saison et il fut nécessaire de restreindre  et de disposer quelques troupes  partie à la défense du bas Tanaro  et du pont de Nava  et partie au passage de Loano au dessus de Garessio. Elleno menacé par un plus grand nombre au pont de Nava  (15 avril)  se trouva pris d’une soudaine terreur d’être investi,  sans tirer un coup de canon, se retira  et ne s’arrêta que sous la roche de Ceva, celle d ‘Ormea s’étant rendue  à la première semonce.

L’ennemi domina la haute vallée du Tanaro peu de jours après avoir pris les dispositions pour l’assaut du camp subalpin sur les devants de Saorgio, et les postes de Marta et de Feltze  en dépit du mauvais temps  et de la neige furent assaillis au même moment  par quatre mille français venus de la Tanarda et furent  trop facilement mis hors de combat nonobstant l’assaut de diversion des troupes royales  au Pellegrino pour faciliter la reconquête de la Marta. Celles-ci, Feltzen et la Marta ayant été pris,  se dirigèrent sur Colle Ardente (27 avril) lequel fut tourné  et dégagé et tentèrent d’escalader les retranchements escarpés de la Cima del Bosco d’où elles furent repoussées, malgré leur audace et l’ardeur avec lesquelles elles réussirent à faire briller leurs baionettes sur le bord du parapet.

Une autre troupe de deux mille français, venus du Rosso  affronta  au même instant et avec une même ardeur le poste de Zacarella (Sacarel) une lieue et demie au dessus de Colle Ardente. Elle essayait de le prendre de vive force quand un mouvement exécuté  avec sagesse et de façon valeureuse, les menaçant de contournement, les contraignit à la fin de cesser leur entreprise après quatre heures de combat. Le poste de Chiaggia qui faisait obstacle au passage du Tanarello  fut de même assailli, mais après un long échange de mousquetterie l’ennemi ne put réussir à le soumettre.

Les français ne cessèrent pas d’effectuer  des assauts importants à la gauche de Saorgio  et de contribuer à leur succès par des actions feintes contre les camps de Roccabigliera, de Lantosca  et de Belvédère à droite lesquelles ne se terminèrent que par un tonnerre d’artillerie et par un feu de mousquetterie avec l’expulsion des fortins de Sommalunga gaillardement défendus.

Néanmoins les français étaient les patrons des  crêtes, ils dominaient le chemin de la Briga et le camp de Praja qui leur servait de point d’appui ayant été abandonné dans la nuit, la position  étant trop dangereuse, il fallut se retirer sans perdre de temps.

A cette fin les postes qui se trouvaient sur la gauche de la Levenza furent garnis de soldats  ainsi que le pont et la montée  intermédiaire entre la Briga et Tenda.

Les premiers assaillis au moment même  et mis en déroute furent mis en position sur les escarpements  de S. Dalmazzo  qui commandait le carrefour  de ce chemin et celui de Tenda, afin de flanquer la retraite de l’aile droite, vider les magasins  et d’empêcher la jonction des deux ailes françaises qu’ils avaient affrontées sur la droite et sur la gauche. A ce moment les troupes royales du centre  qui défendaient Saorgio, craignant d’être débordées se retirèrent en grande hâte. Le rocher confié à ses propres forces  mais qui avait cependant reçu l’ordre  de se défendre à toute extrémité  pour épauler la retraite  fut abandonné de façon honteuse  avant même qu’on lui intimât l’ordre de se rendre. En conséquence l’ennemi occupa la grande route de Saorgio. Une fois perdu (Saorgio) ceci rendit beaucoup plus hasardeuse la retraite de la droite.

Le camp de Marte (Marth), attendant la nuit pour se retirer, assailli et pris à la gorge, après avoir épuisé ses munitions dut se rendre prisonnier.  Ceux  de l’Autione et les soldats de Raus  et San Verano profitant de l’occasion des ténèbres de la nuit  reculèrent par le col de Mongia et le long des pentes  rejoignirent S. Dalmazzo. Une partie du camp de la Vesubia se retira par le col de Fenestre  et une partie par le Raus  où ils se joignirent à la colonne qui venait de l’Autione. Le camp de gauche au dessus de Colle Ardente  et les gens de la Zacarella  et des postes sur le Tanarello, qui avaient tenu tête aux hostiles agresseurs se retirèrent par Colla Rossa jusqu’à l’orée de la première forêt  sur Bertrando.

Ils campèrent après deux jours de mouvements très pénibles  et d’une nuit mouvementée sur la neige. Après une retraite aussi tourmentée l’armée était disposée dans l’ordre suivant : les gens de l’aile droite furent placés sur  le contrefort gauche de la petite vallée de Biogna, en montant jusqu‘au col de Pierafica sur la grande chaine de montagnes ; ceux de gauche, fortifiés, comme on dit, occupèrent les crêtes qui dominent  entre la Briga et Tenda, montèrent  de nouveau sur le mont Bertrando, d’où ils s’étendaient jusqu’à la passe de Carlino.

Pendant ce temps quelques combattants ennemis étaient venus à tirer  près de S. Dalmazzo. La crainte d’un grand affrontement  fit mettre  le feu  à cet immense magasin, et les soldats qui le défendaient furent par conséquent disposés sur les avancées de Tenda ; L’ennemi ayant pris les postes de Colombiere à droite  et ceux de S. Dalmazzo à gauche   se rendit avec hardiesse sur la rude montée qui domine S. Dalmazzo , et la route principale ayant été abandonnée , les piémontais durent donc exécuter la retraite  sous le feu des arquebusades jusqu’à la Ca où l’ennemi fut retenu par deux régiments qui se positionnèrent  sur le parapet  à l’abri de la Ca. Cette marche fatigante se fit sans problème jusqu’au col de Tenda  où l’armée fut déployée du col de Pietraficca  au Carlino avec des avant-gardes sur les pentes des roches qui font face aux divers passages. Les républicains rendus audacieux par  les avantages précédents  assaillirent en trois points cette nouvelle position des subalpins  exténués de fatigue  et manquant de courage. Ceux-ci chassés des postes de gauche qui défendaient l’éminence des vallées de  Framousa  se retirèrent sur le sommet, Cependant les troupes royales, à l’assaut de la droite  repoussèrent l’ennemi jusqu’au sommet  de la Bissa  et sur le centre avancèrent jusqu’à la Ca où l’armée piémontaise  était en péril de pouvoir être précédée à Limone par la route qui du col de Framousa  y mène directement. En conséquence le total abandon de cette partie des alpes devint d’une extrême nécessité.

Le mont de l’Alpiola au carrefour  de l’ancienne et de la nouvelle route  fut occupé pour permettre la retraite le long  de la vallée de Vermenagna……

L’armée française de la gauche  après la retraite des troupes royales  de la Vesubia,  se dirigea  vers le col de Fenêtre où elle établit des baraquements ; les soldats de la vallée de la Tinea   s’établirent à Colla Lunga.

 

Hommes illustres

 

L’abbé Pietro Ignazio Barucchi est né à Briga. Pendant quarante ans il occupa différentes charges dans l’université royale. Il y fut attaché à la classe d’éloquence, et directeur du musée ; il donna des leçons  de numismatique, il fut nommé professeur de langue grecque et fut plus tard titulaire de la chaire de logique et de métaphysique. Il fit partie des sociétaires de l’Académie Royale des Sciences, et enfin fut nommé membre de la commission des Antiquités. Il cessa de vivre le 27 mai 1835 à l’âge de 79 ans.

Les sujets de ses discours à l’Académie des Sciences sont : les monnaies d’Atena ; une monnaie grecque de Caracala ; un quinaire d’or de Pertinace ; origine des monnaies ; le trépied trouvé à Industria ; un clou de bronze avec une inscription du temps de Domiziano

On honore dans cette patrie l’avocat Francesco Lanteri, professeur substitut d’éloquence italienne : il produisit quelques poésies lyriques, et un  aperçu historique de la monarchie Sabaudia à l’usage des écoles royales.

L’avocat Francesco Barucci  très digne neveu et élève du précédent  professeur Pietor Ignazio, fit partie de la classe d’éloquence et assistant au musée des antiquités ; on peut lire son discours érudit  sur une monnaie greco-egizia, inédite, attribuée à Cleopatra, femme de Tolomeo V Epifane. Ce discours fut inscrit parmi les mémoires de l’Académie Royale de Torino

 

Bibliographie

 

Dizionario geografico storico statistico commerciale compilato per cura del Professore e Dottore di Belle Lettere

Gioffredo Casalis Cavaliere dell’ordine de SS Maurizio e Lazzaro

Opera molto utile agli impiegati nei pubblici e private uffizi a tutte le persone applicate al foro alla milizia al commercio e singolarmente agli amatori delle

 

Thévenon Luc – La Brigue, éditions Serre 2011

 
        Val d’Entraunes page 611
        Val di Lantosca page 654
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        Rien pour le Comté 8160