digue du var

 

ENVIRONS DE MENTON VERS 1890 SELON JC HARE

 

Mise à jour juin 2018

1 – Cap S. Martin 4.5km

 

En quittant Mentone par la route de Nice et après avoir franchi les torrents Carrei et Borrigo, sur la droite se trouve la chapelle de la Madone, et les jardins qui appartenaient jadis au Prince de Monaco, et qui possèdent de magnifiques pins parasol. Juste au-delà se trouve Carnolès, une villa  des Princes Grimaldi. Un certain nombre de maçonneries romaines ont été trouvées près de là et un arc moderne a été construit. Après avoir franchi le pont de l’Union on tourne à gauche et on atteint près de la mer, un chemin qui faisait partie de la vieille route de la Corniche. Un espace circulaire dans le bois marque le site de « the aristocrats tree » où l’ancienne société royaliste de Menton avait l’habitude de se réunir, supprimé par les républicains. Le cap lui-même est un récif de rochers déchiquetés envahis de samphire ? et baigné de chaque côté par de grandes vagues qui se brisent sur des bords escarpés, en montagnes d’écume avec un bruit comme celui d’un canon. « Le Cap S.Martin est le centre  de la vieille Principauté et l’ensemble du petit royaume des Grimaldi peut être vu ainsi, gardé de face par la mer, et derrière par les montagnes. Mais la vue s’étend de chaque côté loin des limites de l’Etat : sur la gauche on voit Mentone à travers de grands pins, ses maisons s’élevant en terrasse jusqu’à l’église. Au-delà se trouve Vintimille avec son château frontalier sur un rocher en saillie, cependant que la même chaine de montagne se termine aux maisons  et à l’église de Bordighera, blanche contre le ciel d’un bleu profond. Sur la droite se trouve Turbia avec son Trophaea Augusti qui trône haut au-dessus des montagnes et au-delà  une succession de criques de sable et de promontoires couverts de caroubiers, Monte Carlo et la ville construite sur le rocher de Monaco, avec son beau palais et des jardins suspendus au pied  du rocher pourpre de la Tête de Chien. Derrière, au-dessus du cap lui-même couvert de pins et d’oliviers  dont on pense que certains datent de l’époque romaine, s’élèvent les pics du Mont Garillon et Mont Baudon, et le château de S. Agnese

Un hiver à Menton »

 

La plus grande partie du promontoire est maintenant clôturée. Dans le centre se trouvent les très beaux bois et le Couvent de S.Martin ruiné qui lui a donné son nom. Quand les Sarrasins ont attaqué la côte ligure, l’abbesse de ce couvent fit promettre au peuple de Roccabruna de venir au secours de ses nonnes au premier coup de cloche du couvent, mais la nuit suivante elle ne put s’empêcher de sonner la cloche et fit ainsi en trois occasions pour tester leur fidélité. Le peuple de Roccabruna se conforma à ces exigences, et s’en retourna très outragé et mal récompensé par les regrets de l’abbesse pour leur manque de repos nocturne. La quatrième fois la cloche sonna et personne n’y prêta attention. A l’aube le couvent était une ruine fumante et les nonnes avaient été enlevées par les Sarrasins.

 

 

2 – Roccabruna 5km

 

Deux voies mènent ici. Le mieux est de suivre la route de Nice à la petite ville, la troisième de l’ancienne Principauté, originellement Place Forte des Lascaris qui la vendirent à Charles Grimaldi en 1353. La vieille ville avec son palmier, son château et les énormes rochers jaunes, nichés dans l’ombre pourpre du Mont Agel. La tradition raconte que  tout glissa d’une position beaucoup plus haute sans que le sommeil d’aucun habitant n’en fût dérangé. Pendant la fête de Notre Dame des Neiges, une très curieuse procession datant du Moyen Age a lieu ici pendant laquelle on représente la Passion ; les paysans se mettant gravement dans la peau de Pilate, Hérode, Ste Véronique et Marie Madeleine, etc…

 

3 Turbia 13 km (voir p.560) et Peglione voir p 544

 

Dante  fait allusion aux chemins « tra Lerici e Turbia » comme le symbole de ce qui est rude et abrupt sur terre, mais bien que l’ascension devienne raide au-delà de Roquebrune, l’excellente grand-route suit maintenant le tracé que la Via Aurelia empruntait à travers la Ligurie

 

4 – Gorbio 6 km

 

Le chemin tourne à droite après les jardins du Prince. Dans la vallée on peut voir une série de peintures dans des petites chapelles, avec des châtaigniers qui les surplombent et ses moulins à huile en ruines et ses ponts détruits. Le village possède les voutes habituelles et un château en ruines des Lascaris (qui appartient encore à un représentant de la famille) antérieurement comtes souverains de Vintimille. A la fête annuelle, les paysans ont coutume  de présenter des cocardes à tous les visiteurs, en espérant  recevoir quelques menus pourboires en retour. C’est seulement lors d’une fête de cette sorte qu’on peut  étudier les caractères des gens du pays.

« Voilà le génie de la basse Provence, violent, bruyant, barbare, mais non sans grâce. Il faut voir ces danseurs infatigables danser la moresque, les sonnettes aux genoux, ou exécuter à neuf, à onze, à treize, la danse des épées ; la bacchuber, comme disent leurs voisins de Gap ; ou bien à Riez, jouer tous les ans la bravade des Sarrasins. Pays de militaires des Agricola, des Baux, des Crillon; pays des marins intrépides ; c’est une rude  école que ce  golfe de Lion. Citons le bailli de Suffren, et ce renégat qui mourut capitan pacha en 1706 ; nommons le mousse Paul (il ne s’est jamais connu d’autre nom) ; né sur mer d‘une blanchisseuse, dans une barque battue par la tempête, il devint amiral et donna sur son bord une fête à Louis XIV, mais il ne méconnaissait pas pour cela ses vieux camarades auxquels il laissa tout son bien

Michelet »

 

Un chemin relie Gorbio à Roquebrune et un autre à S.Agnese.

 

 

5 – S.Agnese 7 km

 

Il y a trois chemins ici. Celui qu’on prend habituellement franchit le torrent du Borrigo au début de la vallée de Cabruare (Cabrolle), d’où commence une ascension abrupte et bordée de cistes et de myrtes qui court le long d’une haute crête de collines directement vers la barrière de montagnes – précipices déchiquetés de rochers gris - qui s’élève  au-dessus des pentes de pins.  Finalement le chemin aboutit à un escalier au-dessus duquel on voit subitement le village de S.Agnese derrière des rochers gris.

Le village lui-même est une simple rue de maisons basses brunes en ruines au-dessus desquelles s’élève un campanile solitaire, dont la flèche, couverte de brillantes tuiles rouges et jaunes est la seule tache de couleur dans le paysage. A peine un reste de verdure donne vie aux collines brun foncé, pendant que derrière s’élève une seconde rangée de montagnes encore plus sauvages et désolées. Ici on voit parfois des loups en hiver.

Pour ceux qui sont venus des bosquets d’orangers de Menton, cela semble incroyable que la température de S.Agnese soit la même que celle de Clarens et Montreux, l’Italie de la Suisse, et pourtant il en est ainsi ; bien que même l’église dédiée à Notre Dame des Neiges soit témoin du caractère du village comparée aux villages environnants. Le château en ruines a été habité par le chef sarrasin Haroun qui après avoir été longtemps la terreur de la région  fut converti par la jeune Agnès qu’il avait enlevée.

A la petite chapelle de S.Agnese à la fête du village, une pomme d’or est offerte au clergé par le  Seigneur du Château, qui apparait toujours menant la procession en habit court. Jusqu’à la Révolution la pomme était  truffée de pièces d’or qui étaient offertes aux pauvres de l’endroit ; maintenant ce n’est qu’un geste formel. La procession est composée principalement de femmes qui s’agenouillent tout le long de la terrasse et chantent l’hymne à S.Agnese en plein air, avec des mouchoirs blancs, des voiles sur la tête et des bougies allumées à la main. Les visiteurs peuvent retourner à Menton par la crête de la chapelle de la forêt S.Lucie, un des plus beaux endroits de la région.

 

6 - Peglia

 

C’est une longue excursion et il faut quitter Menton à 7 heures du matin. Le chemin est praticable avec des ânes sur tout le parcours. Si on visite Peglione le même jour l’excursion est à différer jusqu’au Printemps. Le chemin est le même que  celui de la dernière excursion à S.Agnese au-dessus de laquelle on tourne à gauche et on continue d’aller dans la même direction.

Le paysage est sauvage et aride à l’extrême, les collines désolées couvertes de pierres éparses avec à peine un reste de végétation pour changer de leur brun foncé, qui se mélange avec le pourpre profond sur les lointains, pendant qu’au-dessus et au-delà les Alpes s’élèvent comme des fantômes contre le ciel. Tout est une très morne solitude, jusqu’à ce qu’après deux heures de marche au détour d’un virage une vue magnifique nous récompense. A distance, on voit la mer avec au plus loin les iles d’Hyères et plus près celles de Cannes. Au-delà des montagnes  déchiquetées de l’Estérel, d’autres caps et promontoires qu’on ne voit pas de plus bas étendent leurs formes pales à perte de vue. A peu de distance au-delà les montagnes sont coupées par une centaine de profonds gouffres et de ravins pourpres, pendant que le chemin vers Peille se faufile comme un serpent. A peu de distance au-delà, au tournant d’un virage près d’une chapelle ruinée, on voit la ville de Peglia elle-même enchâssée dans de solides rochers, sa sinistre église se tenant comme une sentinelle contre un groupe de maisons brunes  qui dorment dans une brume pourpre, avec au fond  la mer éclairée par le soleil.

La curieuse église est pavée de grosses pierres et beaucoup de ses piliers sont des blocs de rochers taillés sur place dans d’énorme blocs carrés Les gigantesques fonts baptismaux formés d’un  simple bloc de porphyre et les bénitiers primitifs  sont curieux. Une partie du vieux palais des Lascaris est maintenant l’hôtel de Ville. On peut retourner à Menton par un chemin plus raide mais beaucoup plus court qui descend sur Gorbio.

 

7 – the Annunziata

 

Le chemin tourne à gauche depuis la route de Sospello un petit peu hors de la ville. Sept chapelles de chemin de croix se dressent avec de riches moulages colorés parmi les bois vermoulus et les lavandes sur les rochers de tuf. Le monastère déserté couronne le sommet de la colline hantée comme disent les habitants, par ses sept derniers moines dont les maigres faces se voient la nuit contre les fenêtres abimées. Comme les autres chapelles de bord de chemin dans la région c’est le lieu de sépulture des anciennes familles

 

8 - Le Gourg dell ‘Ora et Castiglione

 

On peut aller dans cette direction par la nouvelle route de Sospello. La route suit la plaisante vallée entre les collines de l’Annonziata et de Castellare. Sur la gauche un moulin à trois étages est celui que le Prince Honoré V de Monaco qui était haî, interdisait l’étage du bas où il faisait la mouture des mauvais grains, sous peine d’énormes amendes; il força ses sujets à se nourrir eux-mêmes. La route monte et passe des orangers et citronniers aux oliviers puis aux pins. Peu après avoir passé (6km) l’église de Monti, un chemin s’embranche vers la droite vers Castellare, passant à peu de distance de la route le ravin rocheux du Gourg dell’Ora où le torrent Aygues se glisse dans le creux des montagnes en une longue cascade foisonnante et tombe en frissonnant  dans un petit bassin vert émeraude d’eau calme. La montagne au-dessus de la cascade est percée près du sommet d’un tunnel au travers duquel la lumière du jour apparaît. Près de là se trouve la grotte dite de l’Ermite, un ermitage très dur à atteindre. La façade est blanchie avec porte et fenêtre, et une inscription à demi effacée en lettres rouges portant la date de 1528. Le plafond de forme irrégulière est d’environ 20 pieds de haut et 30 de profondeur. Dans la roche est gravé « Christo lo fece, Bernardo l’abita ». A 15 km la route traverse en vingt minutes une butte entre la cime d’Ours et El Rasel (1260m) sur lequel  s’élève le curieux village désolé de Castillon très détruit par le tremblement de terre de 1887. La route depuis le tunnel du Col de Garde n’a pas de plus grand intérêt jusqu’à Sospello 22km voir p.549

 

« Derrière nous c’est un Eden radieux. Devant nous s’étend sur des miles un pays sauvage de précipices mornes arides, désolés, sans un arbre ou une tache de verdure pour être agréable à l’œil qui pose son regard sur les neiges lointaines, ondulations sur ondulations de montagnes de pierre, sur lesquelles on ne voit aucune implantation humaine sauf là où s’élève Castiglione grise et fantomatique sur le côté de la montagne. La ville elle-même est aussi peu une ville que possible - pas de portes pas de fenêtres pas de portails, apparemment pas d’habitants et pas d’approche visible vers elle au-dessus des rochers précipiteux sur lesquels  elle est située, de sorte que nous pourrions à peine imaginer du tout que c’est une ville, à part le campanile pointu de son église, qui surplombe les autres constructions. Les pentes de rochers nus  sans ombre sont exposées aux pleins rayons du soleil tout l’été, pendant que tout l’hiver le vent glacé s’abat furieusement sur elles et sur la ville sans protection. Ce n’est que jusqu’à ce que vous atteigniez le pied du rocher de Castiglione que de petites fenêtres se voient  comme de petites ouvertures sur les murs extérieurs pour une meilleure fortification de l’endroit, pendant que de plus larges fenêtres  regardent vers la rue. Quelques-unes de ces dernières sont en gothique médiéval, avec un pilier central et des chapiteaux sculptés qui les partagent. Un escalier dans le rocher tournant autour de ce passage raide vous mène à une étroite porte d’où quand vous vous tenez sur la petite terrasse en face vous découvrez un petit monde de vallées de montagne en dessous chacune avec un torrent qui fait des boucles  et se tord  à travers ses coudes.

 

La plus pittoresque de toutes les villes pittoresques dans cette merveilleuse région est Castiglione. Ses rues raides  se tordent de telle sorte que vous ne pouvez pas voir plus de trois portes devant vous. Les approches de ses habitations sont à peine de simple passages à pied taillés dans le roc, son campanile battu par les orages s’élève au-dessus des maisons jaunes et orange ; chacune avec une image peinte ou une toiture ornée. Et alors les habitants ! On peut penser que toutes les vieilles femmes de la Riviera ont été rassemblées et exilées là de sorte que vous voyez une multitude d’anciennes vieilles femmes, cependant qu’aucune autre créature vivante n’est visible à part les coqs et les poules qui font des rues un grand poulailler et qui pourraient semble-t-il être la seule nourriture des vieilles femmes car rien d’autre, animal ou végétal,  n’est là pour les nourrir

Un hiver à Menton »

 

La route depuis le tunnel du Col di Guardia, n’a pas d’intérêt jusqu’à Sospello voir p.549

 

9 - Castellare

 

Est accessible en voiture en prenant la rue de Castellar depuis l’avenue Victor Emmanuel en suivant une route qui serpente d’une grande beauté, mais le bon chemin en pierre qui se trouve sur le côté depuis le centre de Menton est beaucoup plus pittoresque.

« Comme nous entrons dans le bois de pins, la montagne présente de nouvelles beautés à chaque pas et principalement quand on regarde vers le soir quand les pics bleus de S.Agnese, avec son château sarrasin sur son plus haut sommet sont rehaussés par les troncs rouges  des pins et le riche sous-bois de bruyère et de myrte. Les arbres sont pleins de linottes qui sont les trenta-cinques d’origine avec le  bruit constant d’une  note qui fait trenta-cinque, trenta-cinque et comme le chemin est une voie importante vers les champs d’oliviers, l’air résonne des cris des conducteurs d’ânes « Ulla » pour (allez) et « Isa » pour (honte), remontrances dont ont besoin les ânes pour avancer avec leurs lourdes charges de bidons d’huile ou les charges d’olives et de bois, et en plus, un ou deux enfants souvent accrochés derrière. Tous les paysans se tournent pour saluer ceux qu’ils rencontrent avec un plaisant « bon jour » et une sentiment amical  avec les étrangers, contrastant favorablement avec leur réputation à la fin du siècle dernier quand les habitants de Castellare étaient célèbres pour leur cruauté et leur cupidité qui les menaient à assassiner nombre d’émigrants s’échappant vers la Sardaigne pendant la révolution française par les chemins peu fréquentés de ces montagnes désolées.

 Castelallare est à 1350 pieds au-dessus de la mer et est un objet remarquable avant de l’atteindre. Le chemin raide  se termine près du centre de trois petites rues sales. Un campanile coloré est perché sur le haut de la maison  près de l’entrée et un certain nombre de chapelles sombres, appartenant à diverses confréries restent avec des portes fermées et des fenêtres en mauvais état, à travers lesquelles vous pouvez apercevoir des peintures dégradées et une collection de lanternes étamées et de bannières en lambeaux qu’on laisse s’abimer jusqu’à la prochaine fête de leur saint patron où elles sont sorties en grande procession. La place miniature contient une demeure de l’ancienne famille des Lascaris, qui régna ici sur presque chaque village de montagne des environs.

Sur un côté se trouve l’église principale avec sa tour rouge et dans la petite vallée  en dessous, se trouvent deux vieilles chapelles  dédiées à S.Antonio et S.Sebastiano, la dernière étant un édifice très roman avec une abside circulaire. Au tournant de cette chapelle on peut prendre un autre chemin pour retourner à Mentone, qui part au-dessus du cimetière… Castellare possède encore beaucoup de traces du gouvernement espagnol et « Usted » (votre seigneurie)  prend encore la place de « Signor » ou « Monsieur »

Un hiver à Mentone « 

 

Les pics du Berceau et du Gran’ Mondo  peuvent être facilement atteints depuis Menton en un jour par le chemin de Castellare et de ce point  jusqu’à l’ancienne forteresse sarrasine du Vieux Castellar on peut prendre des ânes. L’ascension du Gran’ Mondo est fatigante.

«  La vue depuis le sommet est magnifique ; vers le nord à travers un paysage de pins verts, se trouve la splendide ligne des pics enneigés avec leurs petits sommets pourpres en dessous ; vers l’est une ruine, probablement une forteresse sarrasine, couronne un environnement escarpé, et en dessous se trouve le lit pierreux de la Roya, qui s’étend vers Vintimiglia; vers l’ouest  se trouvent des montagnes importantes parmi lesquelles s’élève le château fortifié de S.Agnese ; vers le sud au milieu des nuages qui passent, se trouve le Berceau, noir dans l’ombre de l’après-midi  et au-dessus la vaste étendue de la Méditerranée. A l’horizon, si vous restez pour regarder vers le coucher (!) du soleil, l’un après l’autre des pics enneigés de la Corsica vont lentement se révéler

Un hiver  à Mentone »

 

Bibliographie

 

 South Eastern France by Augustus J.C.Hare George Allen 8 Bell yard Temple Bar – London, and Sunnyside Orpington