Mise à jour mai 2018
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Nice 225km (Nizza)
Hôtels :
Des Anglais à l’angle du jardin public, du Luxembourg, de la Méditerranée ; Westminster, Continental sur la Promenade des Anglais ; d’Elysée, des Palmiers, du Louvre, Paradis ; des Iles britanniques à l’ouest; des Empereurs ; Millet ; de Nice à l’est ; Grand ; de Cimiez ;
Pensions :
Royale 4 avenue Delphine ; Internationale 2 petite rue Saint Etienne ; des Palmiers30 Boulevard Longchamp ; Millet 2 rue Saint Etienne.
« Dans les hôtels on distingue deux catégories : le client et le passant. Pour le premier on a tous les égards possibles, mais il s’en faut de beaucoup que le second jouisse de la même considération. On regarde les voyageurs qui ne séjournent pas, comme un passage de cailles qu’il s’agit de plumer, et les hôteliers ne s’en font pas faute »
C. Brainne
Transports :
Avec un cheval et deux places 75 centimes la course, 1 franc 25 la nuit ; l’heure 2 francs et deux francs 50. Avec deux chevaux et quatre places, la course 1 franc 50c le jour, 2 francs la nuit ; l’heure 3 francs et 3 francs 50. Les limites de la course sont celles de la ville elle-même.
Bureau de poste :
20 rue Saint François de Paule
Télégraphe :
14 rue du Pont Neuf
Nice, Chef-lieu du Département des Alpes Maritimes, est très fréquentée en tant que résidence d’hiver ensoleillée, mais elle est ravagée au printemps par un violent mistral, qui emplit l’air de tourbillons de poussière. Elle correspond à l’ensemble de plusieurs villes – « la ville moderne » ou quartier étranger, qui s’étend le long de la côte jusqu’au lit du torrent du Paillon, et la « ville centrale » qui contient les principales boutiques et les résidences des autochtones qui est séparée de la ville du port par le rocher du château. A part elles, les grands quartiers de Carabacel et de Saint Etienne sont une zone intérieure qui s’accroit sans cesse. Nice conserve encore son ancien nom grec de Niké victoire que les colons phocéens lui donnèrent après une grande victoire sur les Ligures d’origine. Son premier évêque S.Bassus fut martyrisé en 250. La ville a beaucoup souffert des Sarrazins qui occupèrent tous les points forts des montagnes environnantes jusqu’au dixième siècle où ils se trouvèrent jusqu’à leur expulsion en 975. Plus tard elle fut successivement dans les mains des Comtes de Provence, de la Maison d’Anjou et des Comtes de Savoie, subissant de nombreux et terribles sièges. En 1859 elle fut cédée avec la Savoie par Victor Emmanuel II à Napoléon III. Les peintres Charles Van Loo et Louis Bréa (fondateur de l’Ecole gênoise) étaient natifs de Nice. Masséna est né, fils d‘une petite couturière dans une rue étroite près de S.Reparate. Garibaldi est né dans une maison près du Boulevard de l’Impératrice où son frère a été assassiné.
Il y a peu à dire sur Nice à part son cadre. La colline du château (qu’on atteint par l’avenue Eberlé) comporte des promenades et des vues plaisantes, mais ses constructions furent soufflées par le Duc de Berwick en 1706. La Croix de Marbre qui est érigée sous un pittoresque dais du côté opposé à l’église anglaise, commémore une conférence ainsi appelée en 1538 entre Paul III Charles V et François 1er. La Promenade des Anglais s’étend sur deux kilomètres le long de la côte depuis le Paillon jusqu’au Magnan et se termine à l’est au jardin Public où se trouve un beau palmier. La villa Oscar-Bermond et sa chapelle commémorative rappelle la mort du Tsarévitch Nicolas Alexandrovitch en avril 1865. Ici le Grand-Duc en mourant mit la main de sa fiancée, Princesse Dagmar de Danemark, dans celle de son frère Alexandre en lui disant « mariez-vous avec mon frère, il est franc comme du cristal et je le veux, et elle devint Impératrice de Russie sous le nom de Maria Féodorovna.
Excursions autour de Nice
1 – Villefranche (Villafranca)
Avec une gare de chemin de fer, s’atteint très agréablement par une route qui passant le port contourne le promontoire du MontBoron le long de la mer. La vieille ville de pêcheur avec sa tour, ses toits bruns, qui s’intercalent avec les dômes des églises et des couvents et ici et là un palmier qui se balance au-dessus des toits en mauvais état, a un aspect très oriental. Dans les rues étroites, les tas d’oranges, de dattes, de figues et de prunes, sont empilées pour la vente de chaque côté du sol largement ensoleillé. En dessous se trouve le quai où la mer au bleu profond arrose des rochers jaunes au pied des maisons joliment peintes, pendant que de nombreux bateaux font le va et vient pour transporter les visiteurs vers les navires qui jettent l’ancre fréquemment dans le port.
A l’est de Villefranche, par la nouvelle route de Monaco, ou par mer (4km) ou en train depuis Nice, on atteint la péninsule de Beaulieu avec un certain nombre de maisons agréablement situées où la température est chaude du fait des rochers de la Petite Afrique. Une route agréable le long de la côte mène à S.Jean, et de là à une petite distance à la presqu’ile de S.Hospice, sur laquelle sur le côté est, se trouve un fort en ruines construit par Victor Amédée 1er et détruit en 1706 par le Maréchal de Berwick. Près de là se trouve le château ruiné de S.Hospice, un anachorète du VI ème siècle qui prophétisa les victoires des Lombards (Venient in Galliam Longobardi et vastabunt civitates septem)
2 - Cimies
(Hôtel Grand, omnibus 50 c. depuis el 34 Boulevard du Pont Neuf), qu’on atteint soit en tournant à droite de Carabacel au bout de la rue Gioffredo, soit en tournant à gauche près du bout de la vieille ville depuis la route le long du Paillon. La route précédente traverse les petites ruines d’un amphithéâtre romain, appelé par les gens du lieu « il tino delle fade » ou le « bain des fées ». A une courte distance de là se trouve un couvent franciscain, devant lequel de nobles chênes lièges couvrent de leur ombre un crucifix portant les six séraphins ailés qui apparut à S.François à Assise. Dans l’église il y a des peintures de Louis Brea. Les terrains de la villa Garin contiennent quelques ruines romaines. On dit qu’un passage souterrain se dirige de là sous le Paillon et de là à la petite chapelle S.Roch ou Mont Vinaigirer.
Dans ce passage selon les gens du lieu le diable est assis à table avec une corne sur lui pendant qu’une chèvre d’or et un enfant d’or se trouvent à ses côtés ; pendant une demi-heure chaque jour le diable dort et si pendant cette demi-heure ceux qui auraient le courage de descendre, pourraient enlever la chèvre d’or et l’enfant d’or pour les mettre en sureté et être riches pour la vie.
Près du bas de la colline de Cimies sur le bord du Paillon, une petite chapelle sur un rocher marque l’endroit où S.Pons évêque de Cimies aurait été décapité en 261. Les bâtiments de l’abbaye de S.Pons fondée en 775 sont modernes
3 – N.de Nice
Près de S.Etienne au-delà de la station de chemin de fer, sur la gauche, se trouve la pittoresque villa du Péol qui a appartenu à la grande famille des Lascaris dont Paul Lascaris de Castellane, Bailli de Manosque, qui fut Grand Maitre de l’Ordre de Malte de 1636 à 1657. L’Ordre a compté treize membres de cette famille.
En prenant la route vers le nord depuis la voie circulaire au-delà du chemin de fer, puis en tournant à gauche, nous trouvons le couvent de S.Barthélemy, derrière lequel on a une de très belles vues des environs de Nice (artistiquement parlant).
Une promenade de 45 minutes derrière S.Barthélemy nous amènera au-delà de la villa Arson (d’où il y a une admirable vue) à la petite gorge connue sous le nom de Vallon obscur.
Le Ray Mill avec ses vieux oliviers, nommé ainsi d’après un aqueduc qui amenait les eaux à Cemenelum est un sujet favori pour les artistes. Le Vallon des Fleurs ou Vallon des Hépatiques (valloun des flous) est à environ une heure de marche en suivant la route vers S.André jusqu’à la croix en fer de Gairaut et puis en tournant à droite.
Cette promenade qui amène l’excursionniste à l’extrême ouest de Nice rappelle les lignes de Delille :
Oh, Nice, heureux séjour, montagnes renommées
De lavende, de thyme, de citron parfumées
Que de fois sous tes plants d’oliviers toujours verts
Dont la pâleur s’unit au sombre azure des mers,
J’égarai mes regards sur ce théâtre immense
« Jardins »
4, 5, 6 voir autre dossier:
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Bibliographie
South Eastern France by Augustus J.C.Hare George Allen 8 Bell yard Temple Bar – London, and Sunnyside Orpington - 1890