digue du var

 

HISTORIQUE DU GAZ A NICE

Mise à jour juillet 2020

 

L’évolution de cette question est tirée du journal « l’Avenir de Nice 1850 -1860 » puis « le Messager de Nice 1860 -1863 », puis du « Phare du Littoral » et des débats du conseil municipal que ce journal a rapportés

 

La question de l’éclairage des rues est posée en 1846, quoique peut être même en 1808

Dans la revue « livre d’or du gaz et de l’électricité de Nice et de la Côte d’azur » de 1960, Jean Vassallo a fait l’historique de la question depuis 1808 voir photo de l’article. Voir aussi:

http://www.archeo-alpi-maritimi.com/eclairageaugazdeNiceplans.php

  

Vendredi 30 aout 1850 pages 1 et 2 

 

Séance extraordinaire du conseil municipal du 28 aout

Etude et approbation du cahier des charges. Ce dossier se réfère à une délibération du 15 avril 1850

Extraits :

« Rapport sur les propositions faites à l’administration concernant l’éclairage au gaz.

… les principaux quartiers pourront être éclairés 5 mois après l’approbation du projet et l’achat du terrain pour la construction  de l’usine à gaz

… le cahier des charges a été approuvé par le Conseil municipal  dans ses délibérations des 27 et 28 septembre 1849

… l’entrepreneur Lebon et fils se charge de la fourniture et pose gratuite des appareils à gaz pour l’éclairage public

… un bec pour 15 mètres courants.

… relativement au prix, Monsieur Lebon se charge d’alimenter l’éclairage public à raison de 4 centimes par bec et par heure

… pour l’éclairage particulier…6 centimes par heure et bec de 120 litres et à 50 cm le m3 mesuré au compteur

… cautionnement de 20000 F

… les conclusions de la Commission sont approuvées « 

 

Mercredi 4 septembre 1850 page 3

 

Article sur les avantages du gaz

 

« …prenons par exemple le bec d’un quinquet ordinaire de café dont le temps moyen d’éclairage est de 5 heures par jour soit de 1825 heures par an. Un de ces becs non compris la mèche et autres frais d’entretien revient moyennement à 3 centimes l’heure soit 54 f 75 l’an et comme la lumière d’un bec de gaz équivaut à 4 à l’huile,  …inappréciable avantage »

 

Lundi 2 juin 1851 page 3

 

« Monsieur Lebon, entrepreneur de l’éclairage au gaz de Nice vient de terminer l’affaire relative au cautionnement »

 

Lundi 21 juillet 1851 page 2

 

« Le public apprendra avec plaisir que le cautionnement de l’entrepreneur de l’éclairage au gaz vient d’être effectué et que le contrat a été passé à l’Hôtel de Ville. Cependant les travaux ne pourront commencer qu’après les résultats de l’enquête et des autres formalités d’usage »

 

Lundi 24 novembre 1851 page 3

 

« Mémoire présenté par les propriétaires  du quartier de la Porte de Turin ayant pour objet de former opposition à l’établissement d’une usine à gaz dans leur voisinage.

… Lecture de la réponse aux oppositions faites par Messieurs Lebon père et fils concessionnaires de l’éclairage au gaz

… communication de l’avis du Conseil sanitaire de la province portant opposition au local choisi

… il est procédé au renouvellement du conseil délégué »

 

Jeudi 25 mars 1852 page 2 et 3

 

« … Le choix des concessionnaires de l’éclairage s’est porté sur une propriété appartenant à Mr Lagarde précédemment au major Icart un peu au-dessus de l’embranchement des routes de Turin et de Gênes

… si le Conseil donnait son approbation, l’éclairage commencerait en novembre prochain

… d’après le cahier des charges Messieurs Lebon père et fils n’étaient tenus à fournir le gaz que sur un parcours de 1000 mètres, et que par le nouveau choix du terrain le parcours s’accroit de mille mètres… »

 

Vendredi 9 avril 1852 page 2

 

« …Depuis lundi des ouvriers sont occupés à creuser le trou du premier gazomètre… » 

 

Jeudi 20 mai 1852 page 2

 

« … On passe à l’affaire de l’usine à gaz relativement aux oppositions qui ont été présentées par quelques propriétaires…

… dans la requête des oppositions il est dit que le gaz est un terrible voisin, un grand désastre… »

 

Samedi 22 mai 1852 page 2

 

« …L’ordre du jour porte la discussion sur la valeur des oppositions présentées par plusieurs propriétaires contre l’établissement de l’usine à gaz dans le jardin Lagarde situé à une petite distance de l’embranchement des routes de Turin et de Gênes. Après quelques débats relatifs à certaines précautions à prendre, et à la non responsabilité de la Ville envers les concessionnaires Lebon pour les dommages intérêts que les opposants pourraient réclamer, le conseil municipal maintient  l’établissement de l’usine à gaz en cet endroit par 22 voix contre 3, et accepte, comme obligation au besoin, les dernières offres faites par Mrs Lebon d’établir en cas d’infiltrations des eaux, la cuve du gazomètre en fonte. »

 

Dimanche 23 mai 1852 page 2

 

«  Le syndic propose de nommer la Commission chargée de la surveillance de l’usine à gaz aux termes de l’article 15 du cahier des charges….

 

Mardi 01 juin 1852 page 2

 

« Rejet des oppositions présentées contre l’établissement de l’usine à gaz dans le jardin Lagarde »

 

Dimanche 8 aout 1852

 

« L’autorisation définitive pour l’établissement de l’usine à gaz a été accordée par le gouvernement à Monsieur Lebon. Les travaux commenceront très prochainement »

 

Vendredi 5 novembre 1852

 

« Les travaux de l’éclairage au gaz n’ont pu être commencés dans le courant de 1851 à cause des nombreuses difficultés qu’a éprouvées le concessionnaire pour se procurer le terrain où devait être établi le gazomètre. Maintenant les difficultés sont aplanies et l’éclairage de la ville peut avoir lieu le printemps prochain »

 

Jeudi 28 avril 1853 page 2

 

« Nous ignorons à quel degré d’avancement se trouve l’usine à gaz mais nous engageons vivement la Commission et le pouvoir exécutif à prendre toutes les mesures que le cahier des charges met en leur pouvoir pour accélérer l’exécution du nouvel éclairage dont notre ville a tant besoin »

 

Vendredi 3 juin 1853 page 2

 

« L’ordre du jour porte la requête de Monsieur Bonacorsi entrepreneur du théâtre pour l’aménagement du théâtre à l’éclairage au gaz au 1er octobre prochain. La dépense nécessaire pour établir la conduite et la distribution dans l’intérieur du théâtre, s’élève d’après le devis de l’ingénieur Lebon à la somme de 9548.50 F. L’entrepreneur propose dans le but de dégrever les dépenses de la Ville de faire lui-même l’avance de cette somme à condition que la Ville la lui rembourse par tiers dans le terme de ses trois ans de concession et avec les intérêts correspondants. Mr Baraya propose de charger le Conseil délégué d’aviser aux moyens de faire face à ces dépenses avec les fonds matériels de caisse et de faire exécuter ces travaux soit par adjudication soit économie suivant qu’il le jugera le plus convenable. Le Conseil adopte cette proposition. »

 

Dimanche 25 septembre 1853

 

Nous croyons être agréables à nos lecteurs en leur donnant quelques renseignements sur les travaux de l’usine à gaz.

Par le navire anglais qui est arrivé ces jours derniers de Glasgow dans notre port, on a reçu 2800 tuyaux de fonte de divers calibres et d’une longueur totale de 6500 mètres, le tout pesant 132 tonnes. Le même navire est chargé d’un approvisionnement de 60 tonnes de houille de l’espèce « cannel coal » (Voir note à la fin) la plus convenable pour la fabrication du gaz. En outre le bateau à vapeur de Marseille a apporté 50 candélabres et 200 consoles pour supporter les lanternes à gaz. Ces produits métallurgiques proviennent de la grande fonderie de Marquises entre Boulogne et Calais. On attend prochainement d’Angleterre deux autres navires qui apporteront un complément de 4000 mètres de tuyaux, ainsi que le gazomètre en tôle, la charpente en fer, les cornues, les évaporateurs et autres appareils. On construit en ce moment la grande cheminée de l’usine et on commencera sous peu les fourneaux de distillation.

La citerne et le puisard du gazomètre sont achevés depuis plusieurs mois. Tous ces travaux suffisent pour démontrer que l’entreprise Lebon est une œuvre sérieuse, malgré les clabauderies et les intrigues de ses détracteurs ou de ses rivaux.

Aussi nous invitons les lecteurs à prendre connaissance dans la colonne des annonces du nouvel acte de société de la Compagnie Lebon, où l’affaire de Nice a été annexée aux autres usines en exploitation.

 

Mercredi 12 octobre 1853

 

Un grand nombre d’ouvriers ont commencé hier sur le boulevard du Pont Vieux la tranchée pour la pose des tuyaux du gaz. Beaucoup de curieux assistaient à cette opération tout à fait nouvelle dans notre ville.

 

Samedi 12 novembe 1853

 

Hier le gazomètre de l’usine à gaz est arrivé dans notre port venant de Gênes où il avait été transporté d’Angleterre par un bateau à vapeur. On a commencé les travaux pour la pose des candélabres le long de la promenade du Cours

 

Vendredi 06 janvier 1854 page 2

 

«  … en apprenant le luxe inutile de l’éclairage du Cours d’après l’aménagement conclu avec la Société du Gaz, bien du monde s’est demandé comment il n’était pas venu à l’esprit de nos administrateurs municipaux de profiter de cette occasion pour faire disparaitre l’ignoble bigarrure du candélabre unique qui doit éclairer le Pont Neuf.

A ne pas tenir compte du passage considérable de voitures pendant toutes les nuits d’hiver qui a lieu sur ce pont de la ville, il suffisait ce semble du moindre sentiment de gout pour comprendre qu’il fallait six candélabres sur le Pont Neuf sauf à n’en éclairer que trois si les finances de la ville commandent cette piètre économie…

 

Mercredi 11 janvier 1854 page 2

 

« On remplace dans la Commission du gaz Mr le Docteur Deporte ancien conseiller par le Docteur Lubonis nouveau membre du Conseil »

 

Samedi 21 janvier 1854 page 3

 

« Les travaux de canalisations sont poussés avec une grande activité. Trois navires, le Thétis, le Rhodes, la Comtesse de Lewen et Melville sont arrivés d’Angleterre, les deux premiers à Gênes, et le dernier à Marseille. Ils sont porteurs de tuyaux, volants, pièces et appareils divers pour l’usine à gaz. Trois autres navires, le Palerme, le Bahrend et l’Olivia partis en même temps que les précédents et portant le complément des objets nécessaires sont attendus d’un jour à l’autre ».

 

Dimanche 05 mars 1854 page 2

 

« Le navire Columba, capitaine Schiaffino, est arrivé hier dans notre port ayant à bord tous les tuyaux, cornues, épurateurs et appareils divers destinés à l’usine à gaz que l’on attendait afin de pouvoir terminer les travaux retardés par le manque de ces objets qui étaient partis depuis le 1er Novembre et que le mauvais temps et les accidents de la navigation avaient retenus jusqu’aujourd’hui. Toutes ces pièces pèsent environ 120.000 kilogrammes, complètent tout ce qui est nécessaire pour la mise en marche de l’usine qui par conséquent pourra commencer à fonctionner dans quelques semaines, la canalisation et autres travaux étant très avancés »

 

Vendredi 31 mars 1854 page 2

 

«  Hier Mr le Syndic  et les membres de la Commission du gaz sont allés visiter l’usine à gaz. Les travaux sont presque entièrement achevés. Mr le Directeur de l’usine, Mr l’ingénieur Marchessaux a donné l’assurance que le nouvel éclairage aurait lieu dans une vingtaine de jours »

 

Samedi 8 avril 1854 page 2

 

« A mesure que nous approchons du moment où l’éclairage au gaz sera définitivement installé dans notre ville, la lumière blafarde des lampions à huile diminue chaque nuit d’intensité. Pour peu que cela dure, il n’y aura plus le moindre réverbère allumé lorsque le gaz viendra inonder nos rues de ses flots de clarté…. »

 

Lundi 17 avril 1854 page 2

 

« Depuis plusieurs jours les fourneaux de l’usine à gaz ont été allumés. Quelques essais partiels d’éclairage ont déjà été faits. Selon toute probabilité le nouvel éclairage de notre ville aura lieu dimanche prochain… »

 

Samedi 21 avril 1854 page 2

 

« L’administration municipale fait savoir au public que dimanche prochain 23 du courant aura lieu le nouvel éclairage de notre ville par le gaz

Le syndic A Barralis »

 

Dimanche 23 avril 1854 page 2

 

«  Ce soir à la tombée de la nuit, pour fêter l’inauguration de l’éclairage au gaz, les deux musiques militaires de la garnison joueront aux deux bouts du Cours ; si le temps est favorable ce sera un des plus beaux spectacles dont note ville ait joui depuis longtemps.

 

Instructions pour prévenir l’explosion du gaz

 

Pour que l’emploi du gaz n’offre, dans l‘éclairage aucun inconvénient, il importe que les becs n’en laissent échapper aucune partie sans être brulée. On obtiendra ces résultats en maintenant la flamme à une hauteur modérée, huit centimètres au plus, et en le contenant dans une cheminée cylindrique, et en verre de vingt centimètres de hauteur. Les lieux éclairés doivent être ventilés avec soin même pendant l’interruption de l’éclairage c'est-à-dire qu’il doit être pratiqué dans la partie supérieure quelques ouvertures afin que le gaz puisse s’échapper en cas de fuite ou de non combustion. Sans cette précaution le gaz non brulé s’accumule dans la pièce et peut causer des accidents. Les robinets doivent être graissés de temps à autre de l’intérieur afin d’en faciliter le service et d’en éviter l’oxydation. Pour l’allumage il est essentiel d’ouvrir d’abord le robinet principal et de présenter la lumière successivement à l’orifice de chaque bec au moment de l’ouverture de son robinet afin d’éviter tout écoulement de gaz non brûlé. Pour l’extinction il convient de fermer d’abord le robinet principal intérieur et ensuite chacun des becs d’éclairage. Dès qu’une odeur de gaz donne lieu à penser qu’il existe une fuite, il convient d’ouvrir les portes ou croisées pour établir un courant d’air, et de fermer le robinet intérieur. Il est nécessaire d’en donner avis simultanément au constructeur de l’appareil et à la Compagnie qui fournit le gaz afin que la fuite soit réparée immédiatement. Le consommateur doit s’abstenir de rechercher lui-même la fuite avec du feu ou de la lumière. Dans le cas où soit par imprudence soit accidentellement, une fuite de gaz aurait été enflammée il conviendra pour l’éteindre de poser par-dessus un linge imbibé d’eau…. »

 

Lundi 24 avril 1854 page 3

 

« Dimanche soir a eu lieu l’inauguration de l’éclairage au gaz de notre ville au milieu d’un immense concours de spectateurs. L’éclairage du Cours attirait particulièrement l’admiration générale ; aussi bien cette promenade de la foule était tellement compacte qu’on avait de la peine à circuler. Les deux musiques militaires ont joué depuis la tombée du jour jusqu’à dix heures du soir et ont contribué à rendre cette solennité encore plus attrayante. Plusieurs magasins, cafés et autres établissements publics étaient splendidement éclairés. On a remarqué avec plaisir que la flamme du gaz était parfaitement blanche et ne répandait aucune mauvaise odeur. On a calculé que dans son ensemble soit par le rapprochement soit par l’éclat des lumières notre ville va se trouver six fois mieux éclairée qu’elle n’était »

 

Lundi 01 mai 1854 page 2

 

«  Hier matin on s’est aperçu que le tuyau en plomb pour le service du bec de gaz au coin de la maison Magnan, route de France, avait été percé d’un trou assez considérable d’où le gaz s’échappait avec abondance. C’est par hasard qu’on a découvert cette fuite de gaz dont le jet s’est enflammé avec une certaine explosion à la suite du frottement d’une allumette d’un fumeur. Ce dégât a été promptement réparé. On ne saurait attribuer un acte aussi répréhensible qu’à la malveillance de quelque personne peu sensée »

 

Vendredi 05 mai 1854 page 2

 

« L’administration municipale étant informée que quelques personnes se sont permis, les jours derniers, de fermer les robinets des tubes qui conduisent le gaz aux réverbères existant dans la ville et dans les faubourgs et de percer ces mêmes tubes ce qui pourrait occasionner des sinistres, le Vice Syndic de la ville, chargé de la police municipale dans le but de réprimer ces désordres notifie ce qui suit : quiconque se permettra d’endommager les appareils du gaz, d‘ouvrir ou de fermer sans y être autorisé les robinets des tubes ou de commettre d’autres dégâts sera sujet non seulement à l’amende prévue par le règlement de police urbaine section III paragraphe 2, mais sera en outre poursuivi par devant les tribunaux compétents et autres pénalités portées par le code pénal. Les ordres les plus sévères ont été donnés afin que la plus rigoureuse surveillance soit exercée dans la ville et les faubourgs… »

 

Lundi 17 juillet 1854

 

«  En ce moment les appareilleurs du gaz s’occupent avec activité de l’installation du nouvel éclairage de la salle de spectacle pour la prochaine saison théâtrale. A ce sujet nous faisons observer que si l’administration municipale avait eu la prévoyance  de finir ces travaux l’année dernière, en ne pas refusant les offres avantageuses qui lui avaient été faites, elle aurait pu épargner les frais de douane sur le lustre, les tuyaux et autres appareils dont les droits d’entrée s’élèveront à une somme assez considérable »

 

Jeudi 29 novembre 1855 page 2

 

Mr le Syndic donne lecture d’une requête des Mrs Lebon et fils concessionnaires de l’éclairage au gaz dans laquelle ils demandent la modification des articles 4, 7 et 11 du cahier des charges annexé à l’acte de concession et offrant en échange de contracter envers la Ville diverses obligations relatives à l’extension de l’éclairage public…(demande rejetée)

 

Samedi 1 décembre 1855

 

Mr Marchessau en qualité de représentant de la Société Lebon et fils et Cie adresse une lettre au Syndic le prévenant qu’à dater du 5 décembre prochain les lanternes à gaz et à huile seront réduites au nombre fixé par le contrat de concession. Il s’informe en outre qu’il recourra aux tribunaux compétents au sujet de l’interprétation donnée par le Conseil aux articles 4, 7 et 11 du cahier des charges.

Le Conseil renvoie l’examen de l’affaire  à la Commission du gaz assistée du Conseil délégué.

 

Jeudi 27 juin 1861

 

Lettre d’un correspondant :

…Le gaz courant à la houille est inférieur au gaz carburé à domicile (voir note)

Tableau des consommations avec des becs de gaz Manchester (voir note)

 

Samedi 14 juin 1862

 

La pose des tuyaux pour l’éclairage de la promenade des Anglais sera bientôt terminée. Les becs seront placés dans le prolongement des plantations

 

Dimanche 26 septembre 1869

 

Voici qu’on pose les conduites à gaz.

On doit les arrêter dit t’on, au carrefour de la Croix de Carabacel. Pourquoi ne pas avancer de 500 mètres de plus afin d’atteindre la Place d’Armes…

Du côté de la rue de France on se plaint aussi d’être privé de gaz dans la partie de l’église Saint Pierre d’Arène au pont de Magnan. Cependant les tuyaux, nous assure t’on, sont placés depuis un an et il n’y manque que les réverbères

 

Lundi 4 avril 1870

 

…Il y a 34 becs de gaz dans la Cour d’attente de la gare et dans son avenue jusqu’à l’entrée de l’avenue du Prince Impérial. Il y en a 15 dans l’avenue du Prince Impérial depuis le pont du chemin de fer jusqu’aux arcades au coin de la rue du Théâtre français.

Dimanche 14 octobre 1894

La Société du gaz s’engage à placer sur les nouveaux jardins 28 lampes Schulze.

(Note : en 2020 cette société existe toujours)

 

Note :

 

Cannel coal : le charbon de cannel coal appelé anciennement charbon de bougie, est un type de charbon classé comme type de schiste bitumineux terrestre. Il est riche en hydrogène.

Sur internet on trouve des articles sur ce type de charbon

 

Bec de gaz Manchester : Il est formé d’un tube dont le bout est percé de deux trous obliques et convergents. Les deux jets de gaz qui s’en échappent  se  rencontrent et s’épanouissent en formant une flamme plate en éventail

 

Gaz carburé : Obtenu à partir de carbure de calcium. Voir lampes à acétylène

 

Dans un discours de 1989, le Maire de Nice Jacques Médecin indique : une découverte en 1897 avait relancé l’éclairage au gaz. Ce fut le bec Auer qui fut essayé pour la première fois en 1897

 

Bec Auer:

Un manchon à incandescence, ou manchon Auer, est une gaine de tissu combustible imprégnée d'oxydes de terres rares et/ou thorium, dont on entoure la flamme d'un bec de gaz afin d'en accroître l'éclat ; on parle alors de bec Auer.