digue du var

 

Mise à jour janvier 2018

 

Reconnaissance de la nouvelle frontière  par Hartmann en 1861

 
 

Cette transcription est tirée d’une note écrite le 14 Août 1861 par le capitaine du Génie Hartmann (). Le texte est en italiques et les commentaires en écriture droite insérés dans le texte :

 

« …. Après avoir dépassé Saorgio (Saorge), (vers l’aval), l’on entre dans un défilé de 1500 mètres environ de longueur où se trouve à peine la place pour la route et le torrent, les murs de rochers sont très élevés, et verticaux ou presque sur toute leur hauteur. Dans bien des endroits le roc est entaillé pour donner passage à la route, et alors il forme une voûte naturelle, par-dessous laquelle on passe, en d’autres endroits la chaussée est construite sur arceaux et se trouve ainsi suspendue au dessus de l’eau. Cet endroit appelé dans le pays « passo stretto » serait très facile à  défendre pied à pied… »

 

« …. cependant avant d’arriver au village, (de Torteo) (Touet) à 1 kilomètre à peu près en avant, la route traverse un mur de rochers et est complètement suspendue sur le ravin qui a au moins une cinquantaine de mètres de profondeur. Dans ce point appelé « Rocca tagliata » on pourrait facilement barrer la route… »

 

« …le chemin qui va de Menton à Sospello (Sospel). La distance entre ces deux endroits est de 19 kilomètres et dans la première partie la route qui est une route communale de 5 à 6 mètres de largeur, suit le fond d’une vallée assez large mais dominée de toutes parts par de très hautes montagnes. Cette route s’élève graduellement pour passer à mi chemin environ dans le bassin d’un ruisseau qui se jette dans la Beula ou Bévéra. (Il s’agit du Merlanson), près de Sospello ; à la partie supérieure un tunnel (Castillon) de peu de largeur fait communiquer les deux portions de la route. A partir du tunnel elle descend en pente régulière jusqu’à Sospello… »

 

« … de Vintimille à Sospello, il existe une route fort bonne remontant le cours de la Roya et de la Bévéra… »

 

« … Il y a donc lieu d’établir un fort très considérable sur la rive droite du Var vis-à-vis de Levenza (Levens). Sa position ne peut être déterminée sans un rigoureux examen des localités, mais elle doit être voisine de Giletta (Gilette), il faut pouvoir battre de là la vallée de la Vésubie et celle du Var. La nécessité de ce fort est augmentée par l’existence de la route de la Tinée qui vient d’être décrétée par l’Empereur. Cette route allant de Nice à Barcelonnette est déjà faire jusqu’à Levenza ; elle continuerait ensuite en remontant la vallée de la Tinée passerait à Saint Sauveur, à Isola, à Saint Etienne, enfin elle traverserait la chaîne de montagnes en un point qui n’est pas encore déterminé »

 

 

Bibliographie

 

Hartmann- capitaine, Reconnaissance de la nouvelle frontière de  France correspondant au Comté de Nice entre la mer et les Alpes Maritimes, collection du Ministère de la défense, SHD, département de l’armée de terre, A 4  sect 1 parag 5, Con 1, N°47