digue du var

 

MONSEIGNEUR HENRI HACHETTE DES PORTES 1712 - 1798

 

 

Mise à jour mai 2012

ll a été le dernier évêque de Glandèves Entrevaux 04320

Louis Cappatti () page 1049 a décrit les limites de l'évêché de Glandèves.

 

Joseph F. Michaud  et Louis Gabriel Michaud ont écrit une biographie détaillée de cet évêque () pages 338 et suivantes, consultable sur Internet

 

De gauche à droite :

portrait de Monseigneur Hachette des Portes dédicace de l'autel de l'église cathédrale d'Entrevaux.Blason de l'évêque

Biographie selon Michaud

« Hachette né en 1712 au diocèse de Reims fut nommé en 1738 chanoine de la cathédrale de cette ville. Il eut toute la confiance de M. de Mailly et de M.de Rohan qui se succédèrent sur ce siège archi épiscopal  et eut une part très grande aux mesures prudentes et sévères qui soutinrent les bonnes doctrines dans le diocèse. Ce pieux ecclésiastique qui fut aussi  archi diacre et grand vicaire, donna des preuves nombreuses de son respect pour la bulle Unigenitus et de son zèle à obtenir des autres leur soumission  à ce décret, mais ce zèle lui causa bien des contrariétés et les jansénistes ne l’épargnèrent pas dans leur gazette

Il fut nommé en 1748 visiteur des carmélites, fonction qu’il remplit pendant plus de trente ans partageant les travaux de Dom la Taste, évêque de Bethléem pour rappeler et maintenir la soumission à l’Eglise dans plusieurs monastères de leur ordre ; Il avait composé un catéchisme sur les affaires du temps et ce catéchisme devint le manuel des jeunes clercs dans le diocèse de Reims qui aspiraient aux Ordres.

On le vit un jour éloigner de la tonsure dix jeunes bénédictins qui ne lui paraissaient pas suffisamment soumis.

En 1749 par la protection de Boyer chargé de la feuille des Bénéfices, il fut nommé à l’abbaye de Vermand, ordre des prémontrés puis évêque de Sidon, in partibus.

Par ses fonctions de visiteur des carmélites, Hachette se trouva en rapports fréquents  avec Madame Louise (Note : tante de Louis XV), religieuse du monastère de Saint Denis et l’on croit que ce fut  cette princesse qui le fit nommer au siège de Glandèves.

Toute sa vie cet homme pieux avait eu une dévotion spéciale au sacré cœur de Marie  et il avait contribué à la répandre surtout chez les carmélites. Aussi doit il être avec le père Eudes regardé come un des apôtres  du culte du cœur de la Sainte Vierge.

En 1780 il publia un mandement pour en établir la fête dans son diocèse de Glandèves et en 1788 une instruction pastorale sur le même sujet.

La révolution vint l’arracher  de son Siège. En 1791 il quitta Entrevaux où il demeurait et se retira d’abord au Puget Théniers, dans le Comté de Nice, de là à Nice même où l’évêque l’accueillit avec une affectueuse charité. Le 29 septembre 1792 la ville de Nice fut prise par les français. Hachette la quitta précipitamment et se rendit à Fossano en Piémont d’où il écrivit à ses ouailles, s’élevant avec force  contre le serment de liberté et d’égalité.

En 1794 il se retira à Bologne, avec les évêques de Grasse et de Lavaur. Il publia encore un mandement sur la providence et il mourut quelques temps après sur la terre d’exil »

On peut lire par ailleurs qu’il fut nommé le 31 aout 1753 évêque auxiliaire de Reims, le 31 aout 1755 évêque titulaire de Cydonia  (Agia, carea) et en 1771 évêque de Glandèves.

Le mandement du 25 mars 1780 et l’instruction pastorale du 2 février 1788 ont été reproduits dans un ouvrage de l‘évêque écrit en 1792 ()

Monseigneur Hachette des Portes et Entrevaux

Il semble qu’il a été assez actif  et apprécié selon la tradition orale durant son passage à Entrevaux. Ce diocèse fut supprimé en 1790 et il refusa d’adhérer à la constitution civile du Clergé. Les armes de cet évêque figurent à gauche du chœur dans l’église cathédrale d’Entrevaux. Sa devise était « Esto fidelis usque ad mortem » (je suis fidèle jusqu’à la mort)

Dans la sacristie de l'église d'Entrevaux se trouve son portrait (photo ci dessus)

Il a notamment fait construire la chapelle Saint Louis à Glandèves. Cette chapelle fut restaurée en 2002. Elle est dans une propriété privée.

Voir dossier Internet  sites de glandeves

Il a consacré l’autel de la cathédrale en 1780  et une plaque mentionnant cette consécration se trouve à l’arrière de l’autel (cvoir ci dessus). Une autre restauration a eu lieu en 1863 après la Révolution par Monseigneur Mérilleux évêque de Digne dont la devise était "in te domine speravi"

Il a recréé un grand séminaire dans le parc de l’évêché où se trouve l’hôpital actuel. Le chœur de l’ancienne cathédrale du XIIème siècle dédiée à ND de la Sedz, aujourd’hui chapelle de l’Hôpital, a été chapelle du grand séminaire au XVIIIème siècle.

Voir dossier Internet chapelle de l'Hopital d'Entrevaux

Un article sur cette chapelle de Marc Boriosi (CEPAM) a paru dans les Nouvelles Religieuses de Nice  N° 391 du 20 janvier 2012

Cet évêque a aussi créé une école pour les enfants pauvres dans la rue Basse des Remparts, qui comporte au fronton la mention « Ecole de Charité »

Il était coseigneur de Glandèves.

Il a offert à l'église cathédrale d'Entrevaux le crucifix de l'autel et six chandeliers  en argent malheureusement volés au milieu du XXème siècle

 

Dans un livre sur la vie privée des ecclésiastiques () pages 82 à 86, il fut l’objet d’un article assez malveillant qui notait en particulier son état de roturier, sa soumission au « parti jésuistique » et qui insinuait des commentaires tendancieux sur sa vie privée pendant son passage à Reims.

Mais il faut dire que le livre a paru pendant la période révolutionnaire.

 

Bibliographie

Cappatti Louis, limite des évêchés - Dictionnaire de la langue niçoise - éditions Academia Nisarda

Hachette des Portes (Monseigneur Henri) – Dévotion au cœur de Marie- édité chez Courtière libraire rue Saint Hyacinthe n° 7 Place saint Michel et à Angoulême chez Veuve Vissac rue de Minage – nouvelle édition 1825

Michaud F Joseph et Louis Gabriel Michaud – Biographie universelle ancienne et moderne – 1839 volume 66 – Paris Thoisnier Desplaces éditeurs

Vie privée des ecclésiastiques Prélats et autres fonctionnaires publics qui n’ont pas prêté serment à la Constitution civile du Clergé – troisième partie  - A Paris chez Garnery, libraire, rue Serpente N° 17 – L’an quatre de la Liberté 1792